Un projet d’investissement dans l’aluminium en préparation
Dans le cadre d’une visite de travail visant à explorer des opportunités de coopération et d’investissement dans plusieurs secteurs, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a reçu jeudi, au siège de la wilaya, le Président-Directeur Général (PDG) du groupe malaisien Lion Group, a rapporté la wilaya via son compte officiel Facebook. Dirigé par William Cheng, les membres de la délégation Malaisienne activant dans différents secteurs, dont l’exploitation minière, la sidérurgie, le développement immobilier, les services et la vente au détail, ont rencontré en présence du wali, les principaux responsables locaux, à savoir, les directeurs de l’Industrie, du Tourisme et de l’Artisanat, des Travaux publics. Ont également pris part à cette rencontre, la présidente de l’office de l’Energie et des Mines, ainsi que de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction, a fait savoir la même source. Cette visite de travail de la délégation Malaisienne à Annaba entre dans le cadre de l’étude des opportunités d’investissement en Algérie en général et la wilaya d’Annaba en particulier dans le domaine de la métallurgie et les mines. Les discussions se sont focalisées sur les moyens de développer les mécanismes de partenariat et de renforcer la coopération bilatérale, particulièrement dans les domaines de l’industrie métallurgique et sidérurgique. Des secteurs représentant des axes d’intérêts stratégiques pour Lion Company qui aspire à lancer des projets stratégiques. Les membres de la délégation sont intéressés notamment par l’investissement industriel dans la wilaya d’Annaba. On rappelle que cette visite fait suite à la rencontre tenue, mercredi dernier, entre le président de la république M. Abdelmadjid Tebboune, et le président directeur général du groupe Lion. Lors de cet entretien, Cheng avait exprimé sa volonté d’investir en Algérie, en commençant par l’industrie de l’aluminium et que d’autres projets d’investissements suivront. On rappelle que le groupe malaisien Lion a déjà annoncé vouloir investir en Algérie dans la production de l’aluminium et la sidérurgie, en plus d’autres secteurs tels que les énergies renouvelables et le tourisme. Déjà engagé dans d’autres investissements depuis 2023, le géant asiatique s’est dit rassuré par le climat des affaires en Algérie. On rappelle encore, qu’une délégation du groupe malaisien ‘’Lion’’ conduite par son PDG, William Cheng, avait été reçue en juillet par le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid, pour «discuter de nouvelles opportunités d’investissement» en Algérie, sur la base d’un partenariat ‘’ gagnant-gagnant», avait rapporté un communiqué du ministère des Finances publié à l’issue de la rencontre, qualifiant le partenariat entre les deux parties, notamment dans le domaine de l’exploitation et de la production de l’aluminium ainsi que de la sidérurgie, de favorable. Les discussions avaient porté essentiellement sur les projets industriels «porteurs de croissance et de développement économique» que le groupe malaisien envisage de lancer «prochainement» en Algérie dans ces deux secteurs, mais aussi sur les perspectives de coopération dans les énergies renouvelables et dans le tourisme. En se disant «rassurée» par le climat d’affaires et les bonnes conditions d’investissement offertes par l’Algérie, la délégation Malaisienne a convenu avec le premier argentier du pays d’œuvrer de concert afin de «garantir la réussite de ce partenariat stratégique». Un deal qui intéresse l’Algérie, de plus en plus ouvert aux investissements asiatiques. En août 2023, l’Algérie avait déjà entamé les procédures de réalisation de «projets industriels structurels importants» avec le groupe ‘’Lion’’. L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), avait, rappelons-le, annoncé le lancement d’un mégaprojet d’exploitation de ressources minières, comme l’aluminium et les minerais de fer, avec le géant asiatique. Ce projet, précisait l’AAPI, permettrait de générer près de 10 000 emplois, pour un coût global de 6 milliards de dollars. Dans le détail, la première phase concernait le transfert de l’unité de production de la fonte de briquetage à chaud avec une capacité de 1,7 million de tonnes par an de la Malaisie vers l’Algérie, en plus de la réalisation d’une nouvelle usine de paillettes avec une capacité de 4 millions de tonnes par an. La deuxième phase portait sur la concrétisation du projet de production de l’alliage d’aluminium et la réalisation d’une centrale électrique de haute capacité, et ce, pour garantir l’autoproduction énergétique.
Sofia Chahine