Rupture des stocks de coke au complexe sidérurgique El Hadjar: La direction d’Al Solb explique et rassure

Sans impacter la production, l’épuisement du minerai de Coke a occasionné un arrêt temporaire du haut fourneau n°2 du complexe sidérurgique El Hadjar.

La direction générale d’Al-Solb El Hadjar a, dans un communiqué repris par l’APS, expliqué les raisons de cette rupture des stocks. Selon le document, la direction générale du complexe a annoncé l’arrivée à partir de janvier 2025, de la première cargaison de Coke pour alimenter le haut fourneau. La même source a également indiqué que deux autres cargaisons arriveront dans les jours qui suivent. La direction générale de l’entreprise sidérurgique d’El Hadjar Annaba, a fait savoir que l’arrêt du haut fourneau n°2 depuis le 22 décembre 2024, en raison de l’épuisement du stock de Coke, une matière essentielle pour le fonctionnement du haut fourneau n°2 à contraint l’arrêté temporaire du haut fourneau n°2. Tout en affirmant que la production se poursuit au niveau des autres unités de production, la même source a expliqué que cet arrêt de 10 jours, est dû aux contraintes auxquelles est confrontée l’entreprise, notamment les fluctuations dans l’approvisionnement dues à la dépendance vis-à-vis du marché international et à l’incapacité des fournisseurs de respecter les délais fixés. La direction générale du complexe El Hadjar a expliqué, dans son communiqué, que ces retards récurrents dans l’arrivée de la matière brute ont contraint le complexe à suspendre temporairement le fonctionnement du haut fourneau. D’autre part, l’entreprise de sidérurgie a, comme à chaque fois et en pareil cas, profité de cet arrêt pour effectuer d’importants travaux de maintenance sur les équipements stratégiques, afin de reprendre la production dans de bonnes conditions. Selon même communiqué, la direction de l’ex Sider El Hadjar, devenue Al Solb, a également rassuré quant à la continuité des activités des unités principales de laminage grâce à la disponibilité des produits semi-finis, précisant que « le stock actuel des produits semi-finis, tels que les bobines d’acier, les plaques, les barres et les alliages, permet de maintenir le fonctionnement des autres unités principales ». Ladite source a ajouté que le stock actuel de l’unité de laminage sans soudure « permet de répondre aux demandes de la société Naftal et Sonatrach jusqu’à fin février 2025 », et de souligner que le stock de bobines actuellement disponible dans l’unité de laminage à froid permet lui aussi de poursuivre son fonctionnement pendant cette période, c’est-à-dire la fin février. S’agissant du stock de produits semi-finis pour la ligne de galvanisation à chaud, la même source a fait savoir qu’il permet de maintenir cette ligne en fonctionnement conformément au programme jusqu’à fin janvier 2025. Ladite source a indiqué par ailleurs, que pour ce qui est de l’unité de laminage pour béton armé, celle-ci est en mesure de produire jusqu’au début de l’année, avec un stock couvrant ses besoins en différentes dimensions. En outre, la direction générale de l’usine El Hadjar Annaba a annoncé le lancement d’une consultation pour l’acquisition de 20.000 tonnes de produits semi-finis afin de répondre aux demandes des clients, tout en réaffirmant son engagement à apporter des informations claires à travers une communication transparente et directe, comme option pour renforcer la confiance avec toutes les parties concernées. Car, il est impératif de noter que l’ex Sider El Hadjar, devenue Al Solb est tenue d’honorer un important plan de charge, notamment avec le groupe gazier Sonatrach. On rappelle dans ce sens que ce dernier a passé une commande 1000 km de tubes pour 158 millions de dollars au complexe El Hadjar. Ce contrat représente un plan de charge pour l’unité de production de Tuberie sans soudure (TSS). La commande est scindée en deux tranches, la première concerne 292 km et la seconde 766 km pour une livraison à court terme s’étalant de 2024 jusqu’à 2026. Cette commande et bien d’autres comme celle de Naftal et de Sonelgaz relèvent de la stratégie nationale de soutien à la production sidérurgique, et dans le cadre de l’intégration nationale en termes de matières premières et d’énergie. Al Solb El Hadjar doit se développer pour s’intégrer à cette vision, à l’effet de devenir viable économiquement tant sur le marché national que sur le marché international. Tous les deux se caractérisent par une forte compétitivité, notamment à l’horizon de 2030 où l’acier vert deviendra le fer de lance de toute sidérurgie.

Sofia Chahine