Ligue 1 Mobilis: Clap de fin pour le mercato hivernal
Clap de fin pour le mercato hivernal 2025 en Ligue Mobilis, révélant des stratégies de recrutement aussi diverses que créatives pour les clubs de Ligue 1 Mobilis. Chaque formation cherche sa voie, entre renforcements ciblés et reconstruction, dans un championnat où la stabilité reste un défi permanent. L’Olympique Akbou illustre parfaitement cette dynamique de renouvellement. Après avoir engagé le technicien français Denis Lavagne pour remplacer Mounir Zeghdoud, le club a opéré plusieurs mutations significatives. L’arrivée de Lounas Adjout, attaquant aux parcours mouvementés passé par le CR Belouizdad et la JS Kabylie, symbolise cette volonté de se renforcer. Mais le recrutement ne s’arrête pas là. Mohamed Bouhalfaya à l’arrière gauche, Ghanem Adel au milieu défensif et Toufik Addadi au milieu de terrain complètent un mercato ambitieux. Parallèlement, cinq joueurs ont quitté le navire, traduisant une stratégie claire de renouvellement. L’ASO Chlef propose une lecture particulièrement intéressante de cette période de transferts. Son entraîneur Samir Zaoui a clairement axé le recrutement sur le secteur offensif, diagnostiquant des carences criantes lors de la première partie de saison. « Après une première partie de saison somme toute moyenne, nous avons décelé des lacunes au niveau du secteur offensif, ce qui nous a poussé à axer notre recrutement », explique-t-il avec lucidité. Le club a ainsi recruté trois attaquants : le Togolais Bruno Kouko Avotor, le Libérien Edward Lidlum et l’Algérien Zineddine Boutmene. Un recrutement international et local qui vise à dynamiter une attaque ayant marqué seulement onze buts durant la phase aller. Ce mercato intervient dans un contexte footballistique particulier. L’ASO, huitième du championnat avec vingt points, a payé un prix significatif pour ses insuffisances en étant éliminée de la Coupe d’Algérie par l’IRB El Kerma, formation de niveau inter-régions. Une contre-performance qui a sans doute précipité cette stratégie de recrutement offensive. « Ces matchs nous ont permis de rester compétitifs, surtout que nous sommes loin de la compétition depuis déjà un bon bout de temps », souligne Zaoui, conscient des dangers de la longue trêve. Deux stages bloqués, l’un à Chlef, l’autre à Alger, six matchs amicaux dont un nul contre la JS Saoura, ont ponctué cette période de transition. Un élément retient particulièrement l’attention : la stabilité des encadrants. Zaoui fait partie des deux seuls entraîneurs de Ligue 1 ayant conservé leur poste depuis le début de saison, les quatorze autres clubs ayant déjà changé de coach. Un fait révélateur des turbulences qui secouent le football algérien et de la difficulté à construire un projet sportif sur la durée.
R.S.