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RD Congo: Les attaques contre les hôpitaux, une violation du droit humanitaire

La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une situation humanitaire critique dans ses provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les conflits impliquant la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) ont provoqué des dommages massifs aux infrastructures éducatives et sanitaires.  Selon les déclarations officielles et les rapports onusiens, plus de 2.500 écoles ont été détruites ou occupées, affectant directement plus d’un million d’élèves. Raïssa Malu, ministre d’État de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, a détaillé l’ampleur des dégâts, mentionnant des écoles transformées en sources de bois de chauffage, avec des tableaux et des bancs systématiquement détruits, et dans un cas extrême, une école ayant même servi de cimetière. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH) a exprimé une préoccupation profonde face à ces violations répétées des droits de l’homme et du droit humanitaire international. À Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la situation est particulièrement dramatique : entre le 1er et le 3 mars, des hommes armés ont attaqué au moins deux hôpitaux, procédant à l’enlèvement de dizaines de patients, dont plusieurs se trouvent dans un état critique. Dans le Sud-Kivu, la situation n’est guère plus reluisante, avec quatre écoles du territoire de Fizi transformées en camps militaires, privant plus de 2.000 élèves de leur droit fondamental à l’éducation. Le BCAH souligne que très peu de patients enlevés ont été relâchés, aggravant encore la détresse des populations locales. La semaine précédente, près de 11.000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en raison des combats. Depuis le début de l’année, les rebelles du M23 mènent une offensive continue dans l’est du pays, créant une administration parallèle dans ces deux provinces et multipliant les actions qui perturbent gravement la vie sociale et éducative des communautés locales.

R.I.

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