Signature d’une convention-cadre entre le ministère de l’Enseignement supérieur et l’AAPI
Une convention-cadre a été signée hier entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’un côté et l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) de l’autre et ce, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par la Faculté des sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Alger 3, en partenariat avec l’AAPI, portant sur « le rôle des établissements universitaires de recherche dans l’amélioration du climat d’investissement en Algérie ». L’événement a permis de mettre en lumière les avancées significatives réalisées par l’université algérienne dans sa transformation vers un modèle plus entrepreneurial et plus connecté aux besoins réels de l’économie nationale. Intervenant à l’ouverture des travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dressé un bilan positif des évolutions récentes, affirmant que l’Université algérienne « est désormais un levier de la croissance économique, grâce aux infrastructures mises en place à travers tous les établissements universitaires, notamment les incubateurs d’entreprises et les centres de développement de l’entrepreneuriat, ainsi qu’aux différents dispositifs visant à encourager les étudiants à s’orienter vers l’entrepreneuriat et à créer des start-up ou des micro-entreprises et à contribuer ainsi à la création d’emplois ». Le ministre a également mis en avant les résultats concrets déjà obtenus grâce à cette nouvelle approche. Selon lui, les démarches entreprises permettent aux diplômés de « transformer leurs connaissances en produits industrialisables et commercialisables ». Pour illustrer ses propos, M. Baddari a présenté des chiffres éloquents, faisant état de « la création, en 2024, de 130 start-up et de 150 micro-entreprises, en plus de 900 projets de micro-entreprises éligibles au financement et de 2800 demandes de brevet d’invention en attente de valorisation et de réponse ». Ces statistiques démontrent que la dynamique entrepreneuriale au sein des universités algériennes est désormais bien engagée et commence à porter ses fruits. De son côté, le Directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a expliqué que la coordination des efforts entre son agence et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique « tend à rapprocher les entreprises économiques des universités et des laboratoires de recherche scientifique, en vue de les transformer en locomotive favorisant le développement de leurs activités et leur indépendance technologique ». Cette vision partagée témoigne d’une compréhension commune des enjeux liés à l’innovation et à la compétitivité dans un contexte économique mondial de plus en plus exigeant. M. Rekkache a également souligné les bénéfices attendus de cette collaboration renforcée entre le monde académique et le monde de l’entreprise. Selon lui, de telles initiatives sont de nature à « doter les diplômés de compétences techniques en adéquation avec les besoins du marché du travail », permettant ainsi de « trouver une main d’œuvre qualifiée plus aisément ». Le directeur général de l’AAPI a en outre appelé à intensifier les efforts en vue de « transformer les résultats de la recherche scientifique en véritables catalyseurs de l’économie nationale, afin que l’université soit un acteur majeur dans le renforcement des projets d’investissement et un incubateur des recherches spécialisées ». Pour compléter ce tableau des réalisations et des perspectives, le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Bouhicha, a présenté un inventaire détaillé des projets et structures déjà en place. Le ministère recense ainsi en matière d’innovation, de valorisation et d’entrepreneuriat « 335 projets au titre des programmes nationaux de recherche, 421 projets à portée socioéconomique, 133 projets thématiques, ainsi que 80 projets innovants destinés au secteur économique ». À cela s’ajoutent « 315 filiales économiques, 11.000 projets innovants enregistrés, 63 laboratoires de fabrication, 55 maisons de l’intelligence artificielle, 91 centres d’appui à la technologie et à l’innovation, ainsi que 117 centres de développement de l’entrepreneuriat ».
Lyna Larbi