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Corruption d’un médecin au CHU d’Annaba: Le mis en cause écope de 4 ans de prison

Après délibération, le tribunal correctionnel d’El-Hadjar a condamné hier un médecin orthopédiste exerçant au CHU d’Annaba impliqué dans un scandale d’extorsion et de corruption à quatre années de prison ferme assorties d’une amende de cinquante millions de centimes. Lors de l’audience, le prévenu a sollicité la clémence de la justice et sa défense a demandé que son client bénéficie de circonstances atténuantes. Pour rappel, le prévenu, un universitaire proche de l’âge de la retraite et jouissant d’une certaine notoriété, avait réclamé un pot-de-vin pour pratiquer une opération sur un patient. Un comportement qualifié d’impardonnable par le représentant du ministère public qui, lors de son réquisitoire, a souligné que ce geste émanait d’une personne rétribuée par l’État pour soigner gratuitement les patients des services de santé publique. C’est pourquoi il avait requis la peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 200 millions de centimes.

La mise au jour de cette affaire, première du genre pour le secteur de la santé à Annaba, fait suite à une plainte déposée par le patient auprès de la gendarmerie nationale du groupement territorial d’Annaba, concernant la demande du médecin du CHU Ibn Rochd d’Annaba d’un montant de 45 000 DA pour son opération. Sur cette base, les mesures nécessaires ont été prises et le montant du pot-de-vin a été versé dans le cadre d’un guet-à-pent. Pris au piège, le professeur chirurgien en orthopédie a été arrêté par les éléments de la gendarmerie nationale qui ont découvert dans son bureau le montant du pot de vin, dont les billets et les numéros de série avaient été photographiés auparavant.

Interpellé le 21 mai dernier sur son lieu de travail au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, le prévenu a été soumis aux mesures judiciaires d’usage puis déféré devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba, qui a ordonné son placement en détention provisoire. Parallèlement, la direction de la wilaya de la Santé et l’établissement hospitalier ont immédiatement réagi et se sont démarqués de cet incident. Les deux directions ont précisé dans un communiqué que cet acte relevait du comportement individuel de ce praticien et ne touchait nullement aux valeurs morales du personnel médical, paramédical et administratif de l’établissement.

Le procès de cette affaire avait été ajourné à deux reprises, une première fois à la demande de la victime et une seconde fois à la demande de la défense du mis en cause qui vient d’écoper de 4 ans de prison ferme.

Sofia Chahine

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