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Bac 2025 : La justice frappe fort contre la fraude aux examens

Les tribunaux ont prononcé mardi des condamnations sévères à l’encontre de plusieurs individus impliqués dans des affaires de fraude aux épreuves du baccalauréat 2025. Les juridictions de Barika, M’sila et Ghardaïa ont émis des mandats de dépôt et infligé de lourdes amendes pour publication et diffusion de sujets d’examen via les réseaux sociaux, témoignant de la fermeté des autorités face à ces pratiques qui portent atteinte à l’intégrité du système éducatif national.

À Barika, dans la wilaya de Batna, le procureur de la République a rendu public un communiqué détaillant les poursuites engagées. « Conformément aux dispositions de l’article 11 alinéa 3 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le tribunal de Barika porte à la connaissance de l’opinion publique que dans le cadre du suivi du déroulement et de la sécurisation des examens officiels, deux cas de fraude avec usage de moyens de communication à distance ont été constatés en date du 17 juin 2025. Les auteurs ont été arrêtés et poursuivis en justice », précise le document officiel.

Le premier suspect, poursuivi selon la procédure de comparution immédiate pour atteinte à l’intégrité des examens par publication et diffusion des sujets du baccalauréat via les moyens de communication à distance, a écopé d’une peine exemplaire. Le tribunal a prononcé une condamnation à deux ans de prison dont une année avec sursis, assortie d’une amende ferme de 250.000 dinars. Le mis en cause a été immédiatement placé sous mandat de dépôt avec confiscation des objets saisis. Sept autres suspects ont également été poursuivis, dont trois demeurent en fuite. Après leur comparution, l’affaire a été renvoyée au 24 juin 2025 avec placement en détention provisoire des quatre accusés présents.

La wilaya de M’sila a enregistré les cas de fraude les plus nombreux avec cinq affaires recensées les 15 et 16 juin, accompagnées de la publication de deux sujets d’examen. Le procureur de la République a détaillé dans son communiqué les différentes infractions constatées. Les suspects B.A et CH.M ont été arrêtés pour publication du sujet de langue arabe pendant le déroulement de l’épreuve sur les réseaux sociaux. La suspecte D.N a été interpellée pour diffusion du sujet d’éducation islamique, tandis que S.Y et la candidate D.A ont publié le sujet de langue arabe. Le candidat G.Z a tenté de diffuser le sujet d’éducation islamique et G.A a publié le sujet de langue arabe durant l’épreuve.

Les condamnations prononcées par le tribunal de M’sila illustrent la sévérité de la justice face à ces pratiques. B.A a été condamné à la peine la plus lourde avec cinq ans de prison ferme assortis d’une amende de 500.000 dinars et émission immédiate d’un mandat de dépôt. CH.M et D.N ont chacune écopé d’un an de prison ferme avec une amende de 300.000 dinars, cette dernière étant également placée sous mandat de dépôt. S.Y et D.A ont reçu des peines similaires d’un an de prison ferme et 300.000 dinars d’amende, avec placement sous mandat de dépôt pour S.Y. G.Z bénéficie d’un contrôle judiciaire avec renvoi au 24 juin, tandis que G.A a été placée en détention provisoire avec report de son jugement à la même date.

À Ghardaïa, l’organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication a détecté le 16 juin la publication du sujet de mathématiques de la filière Langues étrangères par un compte électronique. Le suspect H.T, déféré le lendemain devant le parquet pour publication de sujets d’examens finaux par moyens de communication à distance, a été jugé en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel de Ghardaïa a prononcé une condamnation à cinq ans de prison ferme accompagnée d’une amende de 50.000 dinars, avec émission séance tenante d’un mandat de dépôt.

Ces condamnations s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie globale de sécurisation des examens officiels, particulièrement le baccalauréat qui constitue un passage obligé pour l’accès à l’enseignement supérieur. Les autorités éducatives et judiciaires ont renforcé leur dispositif de surveillance et de détection des fraudes, notamment celles utilisant les nouvelles technologies. L’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser les sujets d’examen constitue une forme moderne de tricherie qui porte gravement atteinte au principe d’égalité des chances entre les candidats.

Chokri Hafed

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