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Oum El Bouaghi : D’importants projets pour améliorer l’AEP

Le secteur de l’hydraulique dans la wilaya d’Oum El Bouaghi connaît une dynamique soutenue avec des chantiers d’envergure visant à structurer et étendre le service d’alimentation en eau potable.

La wilaya d’Oum El Bouaghi dispose d’un système d’AEP composé de ressources superficielles et souterraines. Les ressources superficielles couvrent 54% des besoins de la wilaya, tandis que le reste provient des nappes souterraines. Le barrage-bassin d’Ourkis, situé à Ain Fakroun, constitue la principale infrastructure de ce dispositif. Il alimente huit communes, soit une couverture de 72% de la population de la wilaya, le reste des habitants étant desservi par des puits. Les réserves actuelles de ce barrage sont estimées à 20 millions de mètres cubes, garantissant une situation confortable pour cette saison estivale. Par ailleurs, près de 86.000 m³ d’eau sont distribués quotidiennement à travers les couloirs Est et Ouest de la wilaya. Concernant la gestion de l’alimentation en eau, quatorze communes, soit 87% des habitants de la wilaya, sont prises en charge par l’ADE, tandis que treize autres assurent elles-mêmes leur approvisionnement. La wilaya d’Oum El Bouaghi a bénéficié, au titre du plan d’action pour l’exercice 2025, de 26 forages répartis à travers plusieurs communes. Douze ont déjà été mis en service au début de l’année, sept autres le seront à la fin du mois de juin en cours. Les forages restants seront opérationnels durant ou après la saison estivale. Les puits déjà mis en service affichent un débit de 135 litres par seconde, soit l’équivalent de 11.700 m³ par jour pour huit communes. Pour les sept forages à venir, ils atteindront un débit de 140 litres par seconde, soit 12.180 m³ par jour. Techniquement, ces ouvrages sont achevés et n’attendent que leur raccordement au réseau d’énergie électrique.

Parallèlement à ces projets d’envergure, Oum El Bouaghi a bénéficié d’un programme supplémentaire composé de 22 forages, dont sept sont déjà en cours de réalisation et d’équipement, tandis que quinze autres font l’objet de travaux de réhabilitation. S’étendant sur 463 km de canalisations, ces opérations vont assurer 16.800 raccordements individuels.

Dans le même élan, la wilaya a engagé la réhabilitation de 75 km de canalisations d’eau potable au profit de 6.640 foyers. Ce projet structurant vise à assurer une alimentation optimale aux populations. Plusieurs projets relevant du secteur de l’hydraulique sont en cours de réalisation et avancent à un rythme soutenu. Dans le cadre des projets sectoriels, les services concernés procèdent à la rénovation de 59 km de réseau d’AEP à Ain Beida, 11 km à Ain M’Lila, et 15 km répartis entre Oum El Bouaghi, Sigus, Ain Fakroun et F’kirina.

Autres opérations engagées : la rénovation de 21 km de réseau et le raccordement de 1.750 foyers à mechta Bir Lasfar, dans la commune de Henchir Toumghani, la rénovation de 65 km de réseau et le raccordement de 250 foyers à mechta Gueraa Saïda et à Malah (Aïn Babouche), ainsi que la réhabilitation de 15 km de réseau et le raccordement de 250 foyers à Ouled Saoud (Sigus) et plusieurs autres mechtas.

L’extension du réseau d’AEP a permis la mise en service de 147 km de nouvelles canalisations, réparties entre 41 km dans la commune de Sigus, 10 km à Ain Beida, et 96 km dans le cadre des projets communaux de développement.

Dans le cadre du renforcement des capacités de stockage, la wilaya a engagé deux projets de réalisation de réservoirs : l’un d’une capacité de 250 m³ dans la commune de Souk Naamane, et le second d’une capacité de 1.500 m³ implanté dans la commune de F’kirina.

Concernant le fonçage de puits, plus de 4.000 autorisations ont été délivrées depuis 2020, ainsi que 3.759 autorisations attribuées depuis la mise en place du guichet unique, et 1.380 autorisations supplémentaires accordées au titre de l’année 2024. Toutefois, le fonçage de puits reste un enjeu critique en raison de la baisse de la pluviométrie et de la surexploitation des eaux souterraines, qui fragilisent les nappes phréatiques.

Sofia Chahine

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