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Terrorisme : Lafarge de nouveau pointé du doigt pour ses activités en Syrie

Le cimentier français Lafarge a de nouveau été pointé du doigt pour ses activités en Syrie et des liens présumés avec le groupe terroriste Daech. Selon RT France, la Cour de Cassation a invalidé hier l’annulation des poursuitescontre le cimentier Lafarge pour «complicité de crimes contre l’humanité» en Syrie décidée par la Cour d’appel de Paris en septembre 2019. De plus, la Cour de Cassation a également cassé la décision de la Cour d’appel en maintenant la mise en examen du cimentier pour «mise en danger de la vie d’autrui». Selon sa décision, la chambre de l’instruction devra donc à nouveau se pencher sur ces deux questions. Par ailleurs, le groupe est toujours poursuivi pour «financement du terrorisme» et «violation d’un embargo». Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en 2017 et faisant suite à des plaintes de plusieurs associations ainsi que du ministère français de l’Economie, huit cadres de Lafarge avaient été mis en examen pour «financement d’une entreprise terroriste» et/ou «mise en danger». Lafarge est soupçonné d’avoir versé, entre 2011 et 2015, plus de 12 millions d’euros à des groupes armés en Syrie, dont Daech, afin de pouvoir continuer d’exploiter sa cimenterie de Jalabiya malgré la guerre. En décembre 2017, l’association Sherpa, qui avait déposé plainte contre le groupe, avait accusé Lafarge de chercher à saboter des preuves exploitables dans le cadre de l’enquête. «Des ordinateurs [avaie]nt été passés à l’eau de javel pour empêcher la justice de travailler», avait-elle alors fait valoir. Enfin, en 2018, après avoir eu accès à plusieurs procès-verbaux de l’audition du directeur de la sûreté du cimentier Lafarge, Libération avait révélé qu’entre 2012 et 2014, le Quai d’Orsay et l’Elysée avaient participé à des discussions stratégiques concernant l’envoi de soldats dans l’usine Lafarge en Syrie, alors occupée par des éléments de Daech. Selon une enquête du quotidien publiée en juillet 2021, une note de la DGSE à l’été 2014 confirmerait que Daech venait d’autoriser le cimentier «à reprendre les activités commerciales» dans le nord du pays, à la suite d’un accord sur «un prix fixe et une variable à la tonne transportée».

R.I.

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