Corruption : Bedoui sous contrôle judiciaire, Loukal en détention provisoire
Plusieurs dossiers liés à la corruption ont été rouvert hier par les tribunaux. Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre Noureddine Bedoui, a une nouvelle fois comparu devant le juge d’instruction près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed. Poursuivi pour des faits liés à l’octroi d’avantages indus et à la dilapidation de deniers publics, alors qu’il était wali de Constantine, Bedouia été placé sous contrôle judiciaire.
Quelques heures plutôt, la même instance judiciaire avait auditionné l’ex-ministre des Finances, Mohamed Loukal. Poursuivi pour abus de fonction et d’octroi d’indus avantages lorsqu’il était président directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), l’ex-ministre et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction.
Notons par ailleurs que la cour de Blida a décidé, hier, de reporter le procès en appel de l’ex -directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, et de l’ancien chef de la Sûreté de wilaya d’Alger, Noureddine Berrachdi, au 10 octobre prochain.
Le report de ce procès, dans lequel les accusés Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi sont poursuivis pour « abus de fonction » a été dicté par l’absence de certains témoins, dont l’ex -ministre Tayeb Louh, actuellement en détention pour d’autres affaires. Le témoin Kamel Chikhi, dit « El Boucher », également en détention, était présent à cette audience.Le Tribunal de Blida avait condamné Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi à une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 Da chacun, pour « abus de fonctions », en donnant des ordres pour la poursuite d’une enquête dans un dossier qui n’était pas du ressort de la Sûreté nationale.
Pour rappel, le procureur de la République près le tribunal de Blida avait requis des peines de 12 années de prison ferme à l’encontre du premier accusé et de 10 années de prison ferme à l’encontre du deuxième, pour « abus de fonction ». Selon le rapport de renvoi du tribunal, l’ancien chef de la Sûreté de wilaya d’Alger a poursuivi les investigations dans une affaire de blanchiment de fonds publics d’une valeur de 125 millions de dinars, et de financement de groupes terroristes, dans laquelle est accusé Kamel Chikhi, dit « El Boucher », après son renvoi devant le procureur de la République. Un fait en violation avec la loi en vigueur dans le domaine.
Chokri Hafed