ES Sétif / Quelle fin de saison pour l’Entente ?
Au moment où l’équipe se dirigeait droit vers un nouveau titre de champion d‘Algérie, étant leader incontesté du championnat, cet objectif est désormais menacé pour l’Entente de Sétif.
Le groupe drivé par l’entraîneur tunisien, Nabil El Kouki, est en plein doute et déconcentration en raison de la crise financière sans précédent que l’Entente vit. Cela a influé négativement sur le rendement des joueurs et leurs résultats, faisant que le CR Belouizdad, l’un des concurrents directs pour le titre, est arrivé le vent en poupes pour s’installer à la seconde place, avec trois points de distance pour l’Entente, et un match en moins pour le Chabab, qu’il disputera à domicile face à la JS Kabylie. Aujourd’hui, dans le cadre de la 31e journée du championnat, les Belouizdadis pourraient rejoindre les Sétifiens dans la première loge. Ces derniers reçoivent une équipe de l’ASO Chlef mal en point, alors que les gars des Hauts-Plateaux se déplacent à Oran pour y affronter le Mouloudia local. Les supporters sétifiens ne sont pas pour autant rassurés ou optimistes, étant donné que cette rencontre intervient dans un moment pénible. Elle a été précédé par un mouvement de grève des joueurs, en guise de contestation contre la non-régularisation de leur situation financière. Ajouter à cela le fait que l’équipe s’est déplacée à El Bahia sans plusieurs éléments clés, notamment le gardien de but, Sofiane Khedairia, contaminé par le Covid-19, ainsi que le milieu de terrain, Amir Karaoui, suspendu, et l’attaquant Akram Djahnit, blessé. Les peines de Nabil El Kouki sont grandes avant cette rencontre décisive, mais le Tunisien ne veut pas baisser les bras, en tentant de faire avec et présenter, tant bien que mal, la meilleure équipe possible à cette occasion. Après le match nul concédé à domicile face au CRB (0-0), El Kouki s’est réuni avec ses dirigeants et a été clair en leur indiquant que les conditions actuelles ne sont pas favorables pour atteindre l’objectif de terminer dans la plus haute marche du podium. Il a mis chacun devant ses responsabilités, en indiquant que chacun est appelé à s’acquitter de sa mission pour le bien de l’équipe. Le président Abdelhakim Serrar, qui mène un bras de fer avec certains de ses proches collaborateurs, se trouve à la croisée des chemins et se met à la recherche de la meilleure formule pour sauver les meubles. L’ancien champion d’Afrique 1990 avec les Verts a du pain sur la planche.
Abderrahim Mahious