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Création de la Super Ligue africaine : Motsepe tient au projet

Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, a réaffirmé l’engagement de son instance à lancer une Super Ligue fermée et à soutenir l’idée d’une Coupe du monde tous les 2 ans. Disruption, chamboule-tout ou fuite en avant ? Tous ces qualificatifs pourraient s’appliquer à la politique défendue par Patrice Motsepe depuis son accession à la présidence de la Confédération africaine de football. Le milliardaire sud-africain en a apporté une nouvelle illustration, vendredi dernier, au cours d’un point de presse en ligne. Débutée avec deux heures de retard sur l’horaire prévu, la cyberconférence a permis au nouveau boss de la Confédération de débriefer la réunion du comité exécutif, tenue le jour même au Maroc, où s’affrontaient, hier, les Kaizer Chiefs et Al-Ahly en finale de la Ligue des Champions. Cette dernière compétition, épreuve reine du football de club africain, vit peut-être ses dernières éditions. Dans son discours, Patrice Motsepe a réaffirmé l’engagement de l’instance qu’il dirige à lancer prochainement une Super Ligue africaine fermée, sur le modèle de ce que l’UEFA a rejeté sans ménagement ce printemps, quand une douzaine de clubs huppés avaient avancé leurs pions en ce sens. Sur le continent africain, l’initiative vient des instances. Car il faut valoriser le football africain, encore à la traîne. « Je suis très enthousiaste par rapport au fait que beaucoup de diffuseurs sont venus me voir pour me dire qu’ils veulent contribuer à la Super Ligue africaine », a indiqué Motsepe, conforté en ce sens par le rapport d’audit remis par le cabinet Price Waterhouse Coopers. Quand commencera cette Super Ligue ? Quels en seront les clubs participants ? Selon quels critères seront-ils sélectionnés ? Les potentiels participants ont-ils déjà été sondés ? Quels bénéfices financiers concrets attendre de cette Ligue fermée ? Patrice Motsepe n’a répondu à aucune de ces questions. Lui, l’homme d’affaires n’a pas donné le moindre chiffre, mais a tenu à insister sur un point : la Super Ligue africaine sera « inclusive » ou ne sera pas. Un mot à la mode chez les décideurs de 2021, mais pas un vain mot si l’on prend Motsepe au… mot. « Cette Ligue bénéficiera d’une manière ou d’une autre aux 54 pays du continent », a assuré Patrice Motsepe. Le futur lancement de cette Ligue fermée « made in Africa » n’est pas la seule annonce faite par Patrice Motsepe. Le successeur d’Ahmad Ahmad a également apporté son soutien à un avant-projet de Coupe du monde organisé tous les 2 ans. Soit un doublement du rythme qui est celui du Mondial depuis ses origines. « L’Afrique pourrait être la plus grande bénéficiaire d’un Mondial tous les 2 ans », a estimé le Sud-Africain. L’argument ? Cela aiderait le continent à rattraper son retard en termes de stades et d’infrastructures. Ruissellement quand tu nous tiens… Comme la Super Ligue africaine, évoquée pour la première fois par Zurich en novembre 2019, cette Coupe du monde bisannuelle est un projet estampillé FIFA. Il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre Patrice Motsepe et Gianni Infantino depuis l’élection du premier, et ce n’est visiblement pas près de changer.

R. S.

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