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Conférence à Alger sur la situation au Mali: L’accord d’Alger seule issue à la crise

Le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a entamé, hier une visite officielle de deux jours en Algérie, à la tête d’une délégation officielle. Une visite qui intervient à la veille de la conférence prévue à Alger sur le rôle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans la stabilité de ce pays et la sécurité de l’espace sahélo-saharien. Elle intervient également au lendemain d’une nouvelle attaque terroriste dans le Nord du Mali et qui a fait une cinquantaine de morts. Une attaque d’ailleurs vivement condamnée par l’Algérie. Notons qu’au cours de cette visite le ministre malien aura des entretiens aujourd’hui avec M. À son arrivée à Alger, Abdoulaye Diop, a indiqué, ce mardi, que sa visite en Algérie visait à conforter le partenariat stratégique algéro-malien, précisant qu’elle constitue l’occasion d’échanger sur une stratégie pour faire face aux défis sécuritaires dans la région du Sahel. M. Diop a annoncé qu’il était porteur d’un message du président de la transition au Mali, M. Assimi Goïta, adressé au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ajoutant que le développement du partenariat entre Alger et Bamako sera évoqué au cours de la réunion du Comité bilatéral stratégique prévue mercredi. Saluant la «solidité» des relations bilatérales, M. Diop a indiqué que les deux pays voisins ont de «forts liens d’amitié et de fraternité», et sont « unis par l’histoire, la géographie, la culture, et font face à des défis communs, liés à la stabilité, à la sécurité et à la paix». « Ma visite constitue une occasion pour nous d’échanger avec nos frères algériens sur notre compréhension de ces défis auxquels nos pays font face, et pour mettre en place une stratégie qui nous permet de protéger nos populations, et de mettre nos pays et régions à l’abri», a-t-il déclaré. «Le Mali traverse une période difficile, une période de transition politique, en même temps il fait face à un défi sécuritaire important», a ajouté le MAE malien, dont le pays a connu récemment une série d’attaques terroristes dans le nord qui ont fait une cinquantaine de morts. Notons qu’en prévision de la conférence sur le rôle de la Minusma dans la stabilité au Mali, le chef de la diplomatie algérienne a reçu hier le chef de cette Mission multidimensionnelle, El-Ghassim Wane, avec lequel il a passé en revue la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. «Nous avons saisi cette opportunité pour faire le point sur l’état de la mise en oeuvre de l’accord de paix» issu du processus d’Alger, a déclaré El-Ghassim Wane à la presse, à l’issue de cet entretien. Le responsable onusien a indiqué que sa discussion avec le chef de la diplomatie algérienne a porté également sur les moyens de « travailler ensemble au coté des acteurs maliens pour les aider à mener à bien ce processus». «L’Algérie joue un rôle crucial dans le processus de paix au Mali. Elle est le chef de file de la médiation internationale et préside la Comité de suivi de l’accord», a indiqué, à ce titre, El-Ghassim Wane. Soulignant la première priorité stratégique de la mission onusienne qui consiste à soutenir la mise en œuvre du processus d’Alger, le chef de la Minusma a relevé que l’application de l’accord d’Alger a enregistré des avancées indéniables». «Il est évident qu’il faudra aller encore plus vite», a-t-il toutefois préconisé, déclarant que l’entretien avec M. Lamamra a permis d’»échanger ce que nous pouvons faire ensemble».
Chokri Hafed

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