Incendies et assassinat du jeune Djamel Bensmail : Faire barrage aux discours suprématistes et d’extrême droite
Le chef de file du parti Jil Jadid Soufiane Djilali ainsi que l’ancien ministre Ahmed Taleb El Ibrahimi, ont chacun à sa manière, appelé hier à travers des déclarations rendues publiques, les citoyens à faire preuve de calme et de sérénité dans ce contexte marqué par une véritable tragédie nationale, provoquée par les incendies qui se sont déclenchés depuis le 9 août dernier et dont certains foyers demeurent hier encore en activité.
En effet, Soufiane Djilali estime que « maintenant que les institutions judiciaires et sécuritaires viennent de montrer les premiers éléments de l’enquête, les tensions dans le pays, sont appelées à s’apaiser. Chacun de nous se doit d’y participer ».
Le chef de file de Jil Jadid estime également que « le retour à la sérénité ne sera pas complet qu’après un jugement exemplaire de tous les responsables et leurs complices du martyr de Djamel Ben Smail », indiquant que « la Nation devra rendre hommage au père du défunt, Nouredine Ben Smail, qui a porté sur ses seules épaules le poids incommensurable de la responsabilité de la paix civile.Il devrait être décoré par le président de la République de la plus haute distinction du pays ».
Sofiane Djilali rappelle « la grande maitrise de soi des amis et de tous les concitoyens de ‘Jimmy’ de la ville de Meliana et d’ailleurs, sont aussi à saluer pour leur grande retenue et leur courage et leur patience devant l’indicible souffrance infligée à l’un des leurs ».Le premier responsable de Jil Jadid met en garde contre « le travail de sape qui a été opéré pour affaiblir l’Etat, les institutions sécuritaires et judiciaires », indiquant que ce travail de sape tel qu’il le qualifie, « ne pouvait que mener les Algériens vers le désastre moral avec le risque d’un effondrement général », affirmant « qu’il n’ya pas de doute que plusieurs agendas y travaillent ».
Il rappellera en ce sens que c’est au nom des libertés, des droits de l’Homme et de la démocratie « quedepuis des mois des parties poussent à la désobéissance civile, en faisant l’éloge de toutes les dissidences et ont flatté la violence par leurs discours sur les plateaux et les chaines de télévision subversives ou dans les cimetières et portent une immense responsabilité dans les dérives de la foule ».
Dans le même sillage, il a fait observer que « les discours suprématistes de l’extrême droite identitaire doivent être définitivement bannis » de même que « les lynchages médiatiques dans les réseaux sociaux de tous les bords, sans exception (qui) doivent être sévèrement punis ».
De son côté, Ahmed Taleb El Ibrahimi a appelé les citoyens à « ne pas donner l’opportunité aux ennemis de l’Algérie », de concrétiser leurs sombres desseins, estimant « qu’il n’ya point de salut dans de pareilles conjonctures tragiques que dans l’unité et la cohésion ».
Il évoquera un fait historique en se référant à 1956 « lorsque les deux chefs de la révolution, Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane avaient demandé aux jeunes Algériens de laisser de côté leurs appartenances politiques étriquées en rejoignant l’étendard de l’ALN/ FLN révolutionnaire et c’est de cette manière que le peuple a pu recouvrir son indépendance grâce aux sacrifices consentis à travers toutes les régions du pays ».
C’est en ce sens qu’Ahmed Taleb El Ibrahimia évoqué les incendies qui ont ravagés ces derniers jours le pays, affirmant que « certains d’entre eux sont naturels et d’autres provoqués par des individus présentant des symptômes pathologiques », rappelant que ces feux ont provoqué des pertes en vie humaine, civile et militaire et des pertes au patrimoine forestier du pays ».Il condamnera l’assassinat du jeune Djamel Bensmail, « qui a endeuillé tous ceux ayant un sentiment patriotique et humain sincère, en provoquant une grande douleur pour la famille de ce jeune mais aussi pour tout les citoyens de ce pays ».
Il saluera à la fin de sa déclaration « la transcendance dont a fait preuve la famille de ce jeune qui a réagit avec sagesse évitant que la haine n’envahisse son cœur ». Il affirmera toutefois que « crime abominable doit faire réagir les parties concernées pour dévoiler ceux qui l’ont commis dans le but de semer la haine et la discorde au sein de la société ».
Boubekeur Amrani