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Insécurité à l’université de Tizi-Ouzou : Neuf personnes arrêtés pour détention de drogue

Les bandes de malfaiteurs ne peuvent désormais plus agir dans l’impunité au sein de l’université de Tizi-Ouzou. La police vient d’annoncer l’arrestation de neuf individus qui s’adonnent à des activités illicites dont notamment la commercialisation de stupéfiants. Dans un communiqué publié hier, les éléments de la Brigade Criminelle relevant du SW.PJ – Sûreté de Wilaya de Tizi-Ouzou – ont effectué une opération  dans l’enceinte de la résidence Universitaire Hasnaoua qui s’est soldée par l’arrestation de neuf malfrats. Menée en coordination avec le Parquet local et la Direction de l’Université de Tizi-Ouzou, la descente a été par ailleurs couronnée par la saisie de  quantités de drogue ainsi que des armes blanches.

Dans son communiqué, la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou précise qu’après l’instruction d’une procédure judiciaire à leur encontre, les mis en cause ont été placés en détention préventive, pour plusieurs chefs d’inculpation dont la détention de stupéfiants à des fins de commercialisation, violation d’une propriété immobilière, dégradation d’une partie de la propriété immobilière, et port d’armes blanches prohibé. Cette opération fortement appréciée par les étudiants fera sans nul doute effet parmi ces bandes qui sèment l’insécurité dans les campus et les facultés de l’université de Tizi-Ouzou.

En fait, l’insécurité au sein des campus et des facultés de l’université de Tizi-Ouzou n’est pas un phénomène nouveau. Bien au contraire. Avec son corollaire qui est la drogue et les stupéfiants, celle-ci est apparue depuis plus d’une décennie. Mais, ce seront des faits gravissimes qui la feront sortir du blackout et de l’omerta qui l’a frappée. Il aura fallu que les étudiants recourent à des marches et des grèves pour tirer la sonnette d’alarme sur ce phénomène. Des étudiants ont été victimes d’agressions à l’arme blanche par des individus qui sèment la peur en toute impunité.Après ces faits graves qui ont provoqué l’émoi parmi les populations essentiellement, les familles qui s’inquiétaient de plus en plus sur leurs enfants surtout les filles qui n’ont pas été épargnées, ce sera au tours des médecins chercheurs du CHU de  Tizi-Ouzou de tirer la sonnette d’alarme. Dans un rapport sanctionnant une enquête qu’ils ont menée au sein de la communauté estudiantine, il y a de cela plusieurs années, ces derniers ont révélé des faits gravissimes et éminemment inquiétants. L’enquête avait en effet relevé que  11 étudiants sur 100 consomment de la drogue dont 17,6% sont des étudiantes.  Enfin, notons que les médecins qui ont mené leur enquête sur un échantillon de 1.258 étudiants qui reconnaissent avoir pris au moins une fois une substance relative à la drogue, c’est-à-dire 12% de la communauté estudiantine globale, à l’époque de l’enquête (2015). Le cannabis figurait comme la substance préférée des étudiants avec  70,8%. Les psychotropes avoisinent les 34,1% tandis que les drogues dures, selon les témoignages recueillis, étaient beaucoup moins accessibles à cause de leur coût élevé.

Kamel Nait Ameur

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