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Pétrole : Le Brent à plus de 74 dollars

Les cours du brut renouent avec la hausse, revigorés par les perturbations de la production aux États-Unis, et les bonnes perspectives de demande.

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 74,11 dollars à Londres, en hausse de 0,82% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour octobre prenait de son côté 0,75% à 70,98 dollars. Plus tôt dans la séance, le Brent était monté jusqu’à 74,23 dollars et le WTI jusqu’à 71,14 dollars, des sommets depuis début août.

Cette hausse est justifiée d’un côté par les perturbations de la production de pétrole aux États-Unis. Deux semaines après le passage de l’ouragan Ida, la production du Golfe du Mexique reste fortement perturbée. Lundi, les équipements assurant d’ordinaire 43,6% de la production de la région étaient encore à l’arrêt, selon le Bureau de la régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE). « Mais en plus, une nouvelle menace se présente », commente Tamas Varga, analyste chez PVM. L’ouragan Nicholas a touché terre au Texas (Sud des États-Unis) tôt hiermatin, a annoncé le Centre national des ouragans (NHC) qui a averti de fortes pluies et d’un risque de crues subites.

Cette hausse des cours est également alimentée par les bonnes de perspectives de demande, conformées aussi bien par les pays producteurs que les pays consommateurs. Dans ce sens, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui représente les intérêts des pays consommateurs a indiqué hier dans son rapport mensuel s’attendre à « un fort rebond de la demande pétrolière mondiale », après trois mois de contraction cet été, causés par la résurgence de cas de Covid en Asie. « La demande pétrolière mondiale reste sous pression du virulent variant Delta du Covid-19 dans des régions consommatrices clefs, particulièrement en Asie », notent les experts de l’AIE. Mais « des signes émergent déjà sur une baisse des cas de Covid et la  demande devrait rebondir fortement de 1,6 millions de barils (mb/j) par jour en octobre et continuer à croître jusqu’à la fin de l’année », ajoute cependant l’AIE. Au final, elle s’attend à une croissance de la demande un tout petit peu moindre que prévu auparavant cette année (+5,2 mb/j) mais un peu plus importante (+3,2 mb/j) en 2022.

La vielle, c’est l’Organisation des pays exportateurs de pétroles qui tablaient sur un redressement de la demande. L’Opep a en effet estimé lundi que la demande mondiale de brut devrait dépasser son niveau d’avant la pandémie l’an prochain, tirée par la vaccination et la reprise économique. « Alors que les taux de vaccination augmentent, la pandémie de Covid-19 devrait être mieux gérée et les activités économiques et les transports revenir fermement à leurs niveaux d’avant le Covid », explique le cartel dans son rapport mensuel. En conséquence, la croissance de la demande doit atteindre l’an prochain 4,2 millions de barils par jour (mb/j), soit 0,9 mb/j de plus qu’estimé il y a un mois, pour atteindre une demande mondiale de 100,83 mb/j. Cela excédera alors les niveaux d’avant la pandémie, souligne l’OPEP.

Chokri Hafed

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