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Projet de phosphate intégré à Tebessa : Hakkar : «il sera lancé au début de l’année 2022 »

La réalisation du projet de phosphate intégré de Bled El Hadba (Tebessa) devrait être lancée au début de l’année 2022. C’est ce qu’a indiqué, hier, le PDG du groupe pétrolier public, Sonatrach, M. Toufik Hakkar. Ce dernier a précisé que «l’entreprise qui réalisera ce projet, qui traversera quatre wilayas de l’Est du pays (Tebessa, Souk Ahras, Annaba et Skikda), sera choisie d’ici la fin de l’année», expliquant dans la foulée que «ce sera l’une des trois entreprises répondant aux conditions du cahier des charges exigeant que le partenaire contribuera au financement de ce projet, estimé à 6 milliards de dollars, en plus d’offrir des conditions avantageuses pour l’économie algérienne». Le patron de SONATRACH a annoncé que «la réalisation du projet devrait démarrer début 2022». 

Concernant le domaine des industries de transformation, le responsable du groupe pétrolier a indiqué que «le groupe Sonatrach continuait de réaliser des projets dans le raffinage à l’instar de la station de Hassi Messaoud, d’une capacité de 5 millions de tonnes», affirmant au passage que «cette station, qui sera lancée au cours du dernier trimestre de l’année en cours, doit couvrir la demande locale évitant l’importation de ces produits qui coûtent des devises aux caisses de l’Etat». Cela en plus de petits projets qui concernent la production de nouveaux carburants tels que d’hydrogène et les biocarburants vu que Sonatrach veut suivre l’évolution des grandes entreprises activant dans le secteur des énergies, ajoute-t-il.  M. Hakkar a expliqué que l’hydrogène et l’essence et le gasoil d’origine végétale auront un « bel avenir », surtout lorsque les coûts de production de ce genre de biocarburants baisseront. L’autre projet arrivé à maturité, est celui de l’unité de production de polypropylène en Turquie dans laquelle Sonatrach est engagée à hauteur de 34%. Le nom du partenaire qui sera chargé de la réaliser « devrait être annoncé dans les prochains jours, dira-t-il.  Concernant la production de pétrole, le PDG du groupe SONATRACH a évoqué le retard, allant de 6 mois à une année, accusé dans la concrétisation des projets d’investissement dans le domaine de la prospection, en raison de la rupture de la chaine logistique causée par la pandémie de la Covid-19. De ce fait, Sonatrach s’est fixé comme objectif le maintien du niveau actuel de production, faute de pouvoir l’augmenter, assurant que «Sonatrach œuvrait avec ses partenaires afin de réaliser les projets de prospection en évitant des retards supplémentaires».  Le PDG de Sonatrach a estimé, en outre, que les capacités nationales d’exportation de gaz devraient rester « stables » jusqu’en 2030, bien que certains projets pourraient donner plus de souplesse dans les exportations, à l’instar de l’extension du port de Skikda pour pouvoir accueillir les très grands bateaux permettant à Sonatrach de pénétrer les marchés asiatiques et de l’Amérique du sud. En plus du projet de réalisation d’un réservoir spécial de gaz liquéfié de très grande capacité, toujours au niveau de Skikda.

Interrogé sur l’impact des affaires de corruption impliquant de hauts responsables du groupe sur l’image de Sonatrach, M. Toufik Hakkar a tenu à souligner que «la majorité des employés du groupe respecte la loi et la réglementation», réitérant sa détermination à améliorer la gouvernance de l’entreprise. Il a rappelé l’amélioration considérable de la gouvernance de Sonatrach durant les dernières années, avec comme argument les 18 places gagnées par Sonatrach, en trois ans (entre 2017 et 2020), au classement établi par une société américaine spécialisée dans le suivi de la gouvernance des entreprises, passant du 65 rang à la 47 position.

Faiçal Bedjaoui

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