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Ammar Belhimer, ministre de la Communication : Plus de 140 sites électroniques déclarés

Dans une interview au site électronique Algerie54, publiée hier, le ministre de la Communication, M. Ammar Belhimer a fait savoir que « plus de 140 accusés de réception de déclarations de sites électroniques ont été remis durant le premier semestre de l’année 2021 et ce, aux fins de les domicilier physiquement et logiquement avec l’extension du nom de domaine (.dz), et leur octroyer une attestation d’enregistrement ». Ce qui révèle, ajoute-t-il, que « le ministère de la Communication a atteint l’objectif tracé, qui a d’ailleurs mobilisé tous les moyens matériels et humains pour l’atteindre ».

Pour le volet de la publicité M. Belhimer a estimé qu’ »un nouveau paradigme doit régir le sponsoring et les annonces, avec notamment l’amendement de l’ordonnance 247-15 portant organisation des marchés publics et délégation du service public dont l’article 61 rend obligatoire le recours à la publicité par voie de presse ou dans deux quotidiens nationaux diffusés au niveau national dans les 5 cas qui suivent : appel d’offres ouvert, appel d’offres ouvert avec exigence des capacités minimales, appel d’offres restreint, concours, gré à gré après consultation, le cas échéant. L’amendement élargira la publication obligatoire aux sites électroniques enregistrés ». Un nouveau paradigme mi en place, ajoute-t-il, « dans le cadre du soutien et de l’accompagnement et s’agissant des mécanismes dont bénéficient les journaux électroniques, des normes spécifiques relatives à la publicité électronique seront fixées ».

Les financements étrangers de médias locaux, note le ministre, « sont prohibés par la loi organique 12-05 du 1er janvier 2012 relative à l’Information et de la loi 14-04 du 24 février 2014 inhérente à l’activité audiovisuelle » dont « l’article 29 de la loi sur l’Information souligne, de manière claire et précise, que l’aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère est interdite » et « oblige tous les médias écrits et audiovisuels à déclarer ou à justifier l’origine des fonds constituants leur capital social et ceux nécessaires à leur gestion, conformément à la législation en vigueur ».

La même loi de 2014, rappelle M. Belhimer, oblige nettement et clairement les télévisions et des radios hertziennes ou satellitaires et des WebTV et des Web-radios, à justifier de l’exclusivité nationale du capital social ainsi que de l’origine des fonds investis », note le ministre, affirmant que « le non-respect de ces différentes dispositions expose nécessairement leurs auteurs éventuels aux sanctions prévues par les textes ». A cet effet, le ministre de la Communication cite en exemple une « une Web-radio qui a pignon sur rue à Alger est dans cette catégorie. Cette radio a été lancée grâce à une addition de fonds issus éventuellement d’une collecte publique organisée dans le cadre d’une opération de Crowdfunding et de dons en provenance de l’étranger, par le  canal d’organismes se donnant pour vocation affichée de renforcer les processus dits de modernisation et de démocratisation ».

Faisant remarquer que « la propagande médiatique en contexte post-colonial se nourrit de l’action conjointe du néo-colonisé et du néo-colonisateur, M. Belhimer explique qu’il « Il s’agit, comme on le comprend bien, d’un élément du soft power étranger, du bras armé culturel et médiatique de diplomaties étrangères qui interviennent dans ces processus appelés de démocratisation+ dans les pays du Sud en encourageant des acteurs triés sur le volet et considérés comme étant des agents d’influence réels ou potentiels à encourager et à soutenir ».Enfin, évoquant les grands enjeux pour l’émergence d’une presse professionnelle en Algérie répondant  aux standards internationaux en matière d’évolution technologique et de respect de la déontologie et de l’éthique journalistique, le ministre de la communication a assuré que son département s’était s’est engagé à donner à la refonte de la loi sur l’information « un  caractère novateur qui assure sa mise en conformité non seulement avec la Constitution mais aussi avec les réalités du paysage médiatique national et les standards internationaux ». « Pour ce faire, cette nouvelle loi normative qui correspond aux évolutions actuelles ainsi  qu’aux besoins de la société et de la profession » doit « consigner les principes généraux qui font consensus pour organiser le secteur de la communication. Il s’agit d’un texte ne traitant que des aspects fondamentaux, portant sur les principales dispositions qui encadreront le secteur ».M. Belhimer, dira enfin, au sujet du processus d’installation d’un Conseil d’éthique et de déontologie pour la presse écrite que les dispositions de la loi organique consacrent clairement le Conseil national de la presse (CNP) comme autorité d’autorégulation qui abritera deux autres organes, en fait deux commissions, qui intéressent tous les partenaires sociaux, aussi bien l’éditeur ou directeur de la publication que les journalistes de sa rédaction. Deux commissions de la carte d’identité professionnelle de journaliste et la commission d’éthique et de déontologie, explique-t-il, qui siègeront au niveau du CNP ».

Kamel Nait Ameur

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