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Jardin méditerranéen d’Annaba : Le wali ordonne l’ouverture d’une enquête

Le jardin citadin d’Annabareste  depuis plusieurs années à l’état de projet qui peine à être concrétisé.

Ce projet devenu chimérique suscite moult interrogations, tant sur le respect du cahier des charges que sur les différents segments le composant. Si l’on se réfère à sa fiche technique qui est censée traduire les exigences du cahier des charges, le jardin doit être un espace de plaisance à vocation écologique, aspirant à valoriser le patrimoine naturel forestier et offrir aux familles et aux estivants une aire de détente et de loisirs de qualité. Mieux encore, ce jardin méditerranéen était censé offrir un espace pédagogique aux enfants pour découvrir les richesses végétales et faunistiques de la mer Méditerranée. Malheureusement il n’en est rien de cela. Pour rappel, le projet avait été en 2014 par le ministre de l’Environnement de l’époque. La fiche technique du jardin encore projet embryonnaire, prévoyait la réalisationd’un théâtre de verdure, d’un aquarium géant avec des poissons de la région Est du pays, de grands espaces en gazon et des parterres fleuris, un lac artificiel, des terrains de jeux sur terre battue (volley-ball, basket-ball, boule et quatre courts de tennis), des pistes cyclables et pédestres pour sportifs, l’aménagement de massifs et  la mise en place d’éclairages mixte. À cela, s’ajoutent un ensemble d’équipements, dont des chalets en bois, de bancs, de kiosques de dégustation, avec un belvédère implanté en face de l’entrée et de nombreuses passerelles également en bois, ainsi que d’autres commodités. Or, après cinq bonnes années de travaux, la montagne a accouché d’une souris. En effet, occupant un site de 65 hectares boisés, au piémont de la colline d’Ain Achir, ce jardin réceptionné en 2016, a englouti une enveloppe de 350 millions DA, pour l’aménagement d’un espace, loin d’être qualifié de jardin, encore moins de méditerranéen. Pour rappel, ce jardin a été lancé en grande pompe par la direction de l’environnement de la wilaya d’Annaba, sur le site le plus enchanteur de la côte bônoise. L’espace était censé ouvrir ses portes aux visiteurs et estivants l’été 2016. Il faut noter que, les initiateurs de ce projet ont tablé  sur une affluence, entre 2.000 à 3.000 visiteurs/j avec des pics de 4.500 visiteurs/j durant la haute saison. Mais, pour des raisons inconnues, le jardin méditerranéen d’Annaba, n’a jusqu’à aujourd’hui, pas toujours ouvert ses portes. Depuis sa réception et son inauguration, le jardin, avec les quelques chalets et bancs en bois, subit l’usure du temps et les assauts des conditions climatiques. Validé par une commission sectorielle de la wilaya, l’aménagement de cet espace côtier par excellence et exceptionnel, dont la gestion a été confiée à l’Epic Anurb de wilaya chargée de l’aménagement urbain, est loin d’être le plus grand jardin d’’’Afrique’’. Selon certaines sources, le terrain semblait être au centre des intérêts des prédateurs du foncier. Mais il semble que la désignation de Djamel Eddine Berrimi aux commandes de la wilaya d’Annaba a faussé tous les calculs. Car, lors de la dernière  visite du wali à ce jardin, la surprise était grande. L’espace a fait l’objet d’un saccage. Aussitôt, le chef de l’exécutif local a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative, pour déterminer les dessous de cet acte malveillant. Jusqu’à la mise sous presse rien n’a filtré sur les tenants et aboutissement de cette affaire, sur le vol et la destruction du matériel et équipements du jardin. Et pourtant, un service de gardiennage y est assuré de jour comme de nuit !

Sofia Chahine

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