Tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie : Les conditions de Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué hier que le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est tributaire d’un respect total et inconditionnel de l’Algérie par la France. Au cours de la rencontre périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée hier soir par la Télévision nationale, le président de la République a évoqué diverses questions nationales et régionales. Ainsi et à propos de la crise diplomatique avec la France après les propos tenus par Emmanuel Macron sur l’Algérie, le Président Tebboune a indiqué que la France doit se départir de son état d’esprit colonialiste et oublier une bonne fois pour toute que l’Algérie fut une colonie. Il a ainsi indiqué que l’Algérie est un État souverain avec toutes ses composantes, « forte de son armée, de son économie et de son peuple fier qui ne se soumet qu’à Dieu Tout Puissant ».
Il également évoqué le sujet de la vaccination, indiquant que le recours à l’obligation de vaccination est écarté, précisant toutefois que celle-ci est une nécessité si l’on veut éviter d’être affecté par d’autres vagues et d’autres variants. Abdelmadjid Tebboune a également évoqué la question du pouvoir d’achat des ménages à la lumière des dernières mesures en faveur de la révision de la grille des salaires, de la baisse de l’IRG et de la criminalisation de la spéculation. Il a ainsi indiqué que la hausse du SNMG n’a pas suffi pour améliorer le pouvoir d’achat des ménages en raison de l’effet de la spéculation. Il a ainsi crucifié les spéculateurs, évoquant une intention malveillante derrière la hausse des prix de certains produits, à l’image des pâtes alimentaires, et à propos de laquelle une enquête a été ouverte. Il a également indiqué que les personnes à l’origine de la spéculation sont des parasites, une Issaba, qu’il faudra combattre. Affirmant que la spéculation est l’ennemi de l’économie nationale, le président de la République a annoncé que le projet de loi criminalisant la spéculation et prévoyant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison contre les spéculateurs est prêt et qu’il sera examiné la semaine prochaine en Conseil des ministres. Nous y reviendrons lors de notre prochaine édition.
Hocine Fadheli