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Célébration du 17 octobre 1961 : Plusieurs organisations appellent à une manifestation à Paris

Afin de demander au président Emmanuel Macron de reconnaître et de condamner le massacre commis le 17 octobre 1961 contre les Algériens, plus de 80 associations pour les droits de l’Homme et une dizaine d’organisations syndicales en France viennent de lancer un appel pour une manifestation dans la capitale française, Paris. L’appel a été signé notamment par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’association 17 octobre contre l’oubli, l’association Josette et Maurice Audin, le collectif 17 octobre 1961 de l’Isère, le collectif du 17 octobre 1961 Marseille, entre autres. Des organisation qui mentionnent dans leur communiqué, qu’ « Après plus d’un demi-siècle, il est temps que le président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat, comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et (concernant) l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes ».Affirmant qu' »il est temps que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps », les initiateurs de la manifestation estiment dans leur communiqué qu' »on ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations » tout en réclamant « la liberté d’accès aux archives pour tous, historiens et citoyens » et l’encouragement de « la recherche historique sur ces questions ». Déplorant que   « le terme de crime n’ait pas été repris, et la responsabilité, sous entendue, n’ait pas été clairement définie » dans la  déclaration, en 2012,  de l’ancien président François Hollande qui a rendu hommage à la mémoire des victimes « tuées lors d’une sanglante répression » la qualifiant de « tragédie », les signataires de l’appel estiment tout de même que c’est « un premier pas important ». « Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des bienfaits de la colonisation, à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, et à honorer les criminels de l’OAS », écrivaient-ils tout en réclamant que la lumière soit faite sur les  « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés dans des camps de la mort.Par ailleurs, soulignant la nécessité de « dire toute la vérité sur l’organisation criminelle de l’OAS », les organisateurs de cette prochaine manifestation rappellent la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 reconnaissant ce massacre et qui évoque la création d’un lieu de mémoire voué à cet événement. « Ce n’est qu’à ce prix que pourront disparaître les séquelles les plus graves de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations » soutiennent-ils enfin.

Akli Amor

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