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L’expansionnisme du Makhzen demeure inchangé : Les masques tombent !

Le Makhzen est acculé. La vision expansionniste de Mohamed VI et de sa cour a été exposée au monde entier au moment où le roi du Maroc s’obstine à ne rien concéder aux efforts onusiens pour un règlement de la question sahraouie qui reste une question de décolonisation. Ainsi et au-delà de ses vues sur le Sahara occidental, les visées du Makhzen sur le Sud algérien et sur la Mauritanie ont été mises à nue par l’ex-conseiller US à la sécurité nationale, John Bolton.

Le Makhzen vient une nouvelle fois de démontrer qu’il n’entend pas respecter la légalité internationale et qu’il persiste dans une politique qui risque de mener l’ensemble de la région dans une phase d’incertitude et d’instabilité. Ainsi et au moment où l’Organisation des Nations unies appelle le Maroc et le République arabe sahraouie démocratique à engager des négociations pour une sortie de crise, en toute bonne foi sans préalable ni condition, voilà que le Makhzen tente d’imposer la politique du fait accompli. Dans un discours prononcé samedi soir, Mohamed VI a annoncé ne pas avoir l’intention d’engager des négociations à propos de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, s’accrochant à une pseudo-marocanité du Sahara occidental, que personne ne lui reconnaît d’ailleurs. Si la question du Sahara occidental est devenue un élément clé du discours du Makhzen lequel en a fait le principal argument pour justifier sa normalisation avec l’entité sioniste, l’entêtement du régime marocain a des racines plus profondes. Il réside dans l’expansionnisme qui fait partie intégrante de l’ADN du régime marocain. Un régime qui a de tout temps investi dans une politique d’agression pour servir ses convoitises. En ce sens, l’ex-conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton,a jeté un pavé dans la marre récemment en dévoilant au grand jour les plans expansionnistes du Maroc longtemps tus par les chancelleries occidentales. Lors d’un débat organisé par visioconférence sur le dossier du Sahara occidental, John Bolton a évoqué une visite en 1997 au cours de laquelle avait accompagnéJames Baker à la résidence royale de Marrakech, où les deux hommes avaient discuté avec le roi Mohamed VI, à l’époque prince héritier.« Nous avons découvert, collée sur le mur derrière le bureau, une carte géographique sur laquelle le Maroc incluait, à l’intérieur de son territoire, en plus du Sahara occidental, la moitié ouest du Sahara algérien et une grande partie de la Mauritanie », révèle l’anciendiplomate US pour mieux illustrer la pensée expansionniste du régime du Makhzen.John Bolton assure que l’Algérie n’est en rien coupable des tensions qui règnent dans la région, affirmant également que « le peuple Sahraoui a le droit de recouvrer sa souveraineté sur ses territoires, actuellement sous occupation marocaine ».Des propos qui remettent ainsi l’hostilité du régime Marocain envers l’Algérie à sa juste dimension en éclairant l’opinion publique internationale sur les visées expansionnistes de Makhzen, mais aussi sur ses motivations en ce qui concerne l’assassinat par les forces d’occupation marocaines de trois camionneurs algériens sur une route commerciale largement fréquentée et se trouvant en territoires sahraouis libérés sous contrôle de la RASD et de la Minurso à près d’une centaine de kilomètres du mur de la honte. 

Il est vrai aussi que cet expansionnisme n’est pas propre au règne de Mohamed VI, mais est profondément ancré au sein du régime marocain. Ainsi et avant que les Marocains ne prennent d’assaut le Sahara occidental en 1975, la guerre des sables, en 1963, démontre de quelle manière le Makhzen a agressé l’Algérie au lendemain de son indépendance pour tenter de s’emparer d’une partie de ses territoires, en vain. Jusqu’à aujourd’hui les forces d’occupation marocaines multiplient les agressions contre les Sahraouis, mais également les orpailleurs mauritaniens à la frontière.

Chokri Hafed

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