Régions

Retour du commerce informel à Annaba : À quoi servent les marchés de proximité ?

Éradiqué pendant quelques années, le commerce informel fait un retour en force à  Annaba. Chose qui a provoqué unmalaise chez les habitants.  

Aménagées dans la précipitation pour résorber le chômage et lutter contre le marché informel, les anciennes COFEL (Coopératives des Fruits et Légumes) créées dans les années 80 ont été transformées pour la circonstance en marchésde proximité pour pouvoir « contenir » les marchands ambulants. Après des années de fermeture forcée, ces marchés qui ont rouvert au public n’ont pas tardé à baisser rideau après quelques semaines d’activités à l’exemple de l’ancienne galerie algérienne située dans la cité Oued Forcha et celui du Boulevard de Bouzered Hocine. Le nombre des vendeurs, qui ont été recensés à l’époque par les services concernés de la commune d’Annaba, a décuplé à tel point que ces marchands investissent toutes les grandes artères et les rues de la ville. Situation retenue à l’actif du manque de rigueur dans l’application des lois de la République, dans cette wilaya où ni les autorités locales et encore moins les services de sécurité ne daigne agir pour éradiquer ce phénomène. Ce dernier qui avait été totalement éradiqué avant de faire un retour en force, faisant de la ville d’Annaba, un souk grandeur nature. Un fait qui a suscité la colère des habitants qui ont indexé les responsables de leur wilaya, les accusant de cautionner l’anarchie prévalant dans leur ville. Pour plusieurs citoyens apostrophés, la situation est  qualifiée d’insoutenable mais, surtout honteuse pour une wilaya comme Annaba. « Il faut que les responsables locaux agissent en obligeant les marchands, qui ont des cases, à vendre leurs marchandises au niveau du marché de proximité, où ils sont désignés », ont lancé certains de nos interlocuteurs. Cette activité lucrative attire de plus en plus de jeunes, ceux-là n’étant pas recensés, il faut qu’ils soient enregistrés pour qu’ils puissent bénéficier eux aussi de cases dans les marchés de proximité, ont fait remarquer d’autres citoyens. Il faut souligner que les charrettes à bras sur lesquelles sont étalés les fruits et légumes squattent à longueur de journée les chaussées, gênant aussi bien la circulation automobile que piétonne.  Bon nombre d’habitants ont estimé que si cela continue, le commerce informel des fruits et légumes disparaîtra un jour du marché ‘Francis  et d ‘El Hattab, à cause de la prolifération du marché informel. Même ceux qui ont des locaux finissent par rallier cette forme de commerce qui rapporte un gain net d’impôts. Une  situation qui ne profite ni aux commerçants  légaux ni au trésor public. 

S.C.

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