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Conseil de sécurité : La solution à deux Etats pour une paix durable et équitable

Le Conseil de sécurité, réuni mardi au sujet de la situation en Palestine occupée, a réitéré son appui à la solution à deux Etats pour mettre fin au conflit au Proche-Orient, appelant, à cette occasion, à l’arrêt immédiat de l’agression sioniste contre le peuple palestinien et à l’acheminement de l’aide humanitaire en urgence. Intervenant devant les membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré que la solution des deux Etats, « laissée pour morte », reste le seul moyen de parvenir à une paix  « durable et équitable » en Palestine. L’occupation des territoires palestiniens « doit cesser », a martelé Guterres, jugeant « inacceptable » le rejet « clair et répété » de la solution  des deux Etats par l’entité sioniste. »Un tel refus et le déni du droit des Palestiniens à un Etat ne feront que prolonger indéfiniment un conflit qui est devenu un risque majeur pour la paix et la sécurité mondiales », a-t-il averti, appelant à la concrétisation des aspirations légitimes des Palestiniens à un Etat indépendant.  « Le droit des Palestiniens à un Etat doit être reconnu par tous et le refus de la solution des deux Etats doit être condamné. Quelle est l’alternative? Quelle peut être la solution à un seul Etat avec, en son sein, un aussi grand nombre de Palestiniens sans réels droits, liberté et dignité? Cela est inconcevable », a tranché le chef de l’ONU. De son côté, l’Algérie a plaidé pour l’adoption d’une nouvelle approche visant à relancer l’option de la paix et parvenir à un règlement « équitable et inclusif » de la cause palestinienne, mettant l’accent sur l’impératif deriposter fermement aux appels sionistes rejetant ouvertement la solution à deux Etats, appuyée par la Communauté internationale comme règlement équitable, viable et définitif du conflit au Proche-Orient. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de l’Etat de Palestine, Riyad Al-Maliki, a affirmé que les circonstances actuelles sont dues à un « effort prémédité d’infliger une peine maximale au peuple palestinien » en combinant trois facteurs : des bombardements aléatoires, un siège continu privant la population des biens essentiels à sa survie et un déplacement forcé de population.  Selon le ministre, il y a deux voies possibles : la liberté des Palestiniens, menant à la paix dans la région, ou le déni de cette liberté, plongeant la région dans un conflit perpétuel. Pourtant, a-t-il poursuivi, l’entité sioniste « continue de maintenir l’illusion qu’il existe une troisième voie par laquelle une occupation continue, le colonialisme et l’apartheid permettront de parvenir à la paix ».  Le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, a affirmé, quant à lui, que cette réunion « intervient à un moment véritablement dramatique. Si des considérations politiques et humanitaires imposent d’agir urgemment pour mettre un terme aux souffrances du peuple palestinien, des mesures sont également nécessaires pour empêcher la déstabilisation d’autres régions du Moyen-Orient ».  Selon le responsable russe, le Conseil de sécurité doit d’abord obtenir un cessez-le-feu. « En l’absence d’une telle garantie et de la création d’un Etat palestinien, parler de demain est non seulement prématuré, mais également inutile. Les Palestiniens doivent décider eux-mêmes de leur sort ». La représentante des Etats-Unis, Uzra Zeya, a, elle, critiqué l’idée que les Palestiniens soient réinstallés hors de Ghaza, déplorant le nombre élevé de victimes civiles palestiniennes ainsi que d’acteurs humanitaires (150 membres de l’UNRWA ont perdu la vie, un record). Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a jugé « honteux que la communauté internationale ne puisse arrêter le bain de sang en cours ».  A cet effet, il a jugé indispensable de mettre en place une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant.

R.N.

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