Économie

Pétrole : Les cours entament la semaine à la hausse

Plombés la semaine dernière par les appréhensions des investisseurs quant à l’effet du nouveau variant du coronavirus et la fermeture des frontières de nombreux pays aux voyageurs en provenance d’Afrique australe, les cours du brut sont remontés hier en début de séance de cotation. Ils ont même fait un bond de 5%, encouragés par une possible intervention de l’Opep et de ses alliés qui devront se réunir cette semaine. 

Ainsi à la mi-journéz, vers 14H50 GMT (15H50 HEC), le baril de Brent pour livraison en janvier bondissait de 4,69% à 76,13 dollars, tandis qu’à New York, le WTI pour le même mois décollait de 5,93% à 72,19 dollars. Les deux références du brut ont perdu vendredi plus de 10% en l’espace d’une seule séance, une première depuis les débuts de la pandémie, en avril 2020. « Le pétrole brut reprend du poil de la bête lundi après le choc » provoqué par l’annonce de la détection d’un nouveau variant de Covid-19 en Afrique du Sud, constate Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures. Mais la crainte qu’Omicron – ainsi que l’a baptisé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – fasse « dérailler la reprise économique et les plans de certaines banques centrales » sont loin d’être dissipées, ajoute-t-il. De nombreux pays ont pris rapidement des mesures qui entravent les déplacements des biens et des personnes, lestant d’autant la demande de brut. Aux États-Unis, qui venaient de se rouvrir au monde début novembre, les frontières sont fermées depuis hier  aux voyageurs venant de huit pays d’Afrique australe. Dans ce contexte, le sommet ministériel jeudi des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord OPEP+ est particulièrement attendu. « Compte-tenu de l’impact potentiel (des mesures induites par le nouveau variant) sur la demande, nous pensons que le groupe pourrait faire une pause dans sa marche d’augmentation de l’offre » de brut, estiment Wenyu Yao et Warren Patterson, analystes chez ING. « Cela serait conforme à l’approche prudente adoptée par l’OPEP+ depuis l’apparition du Covid-19 », continuent-ils. Afin d’évaluer plus finement les derniers développements, le club de producteurs emmené par l’Arabie saoudite et la Russie a choisi de reporter à jeudi une de ses réunions techniques mensuelles, le comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’accord OPEP+, scellé à Vienne, en Autriche, fin 2016. Ce décalage de calendrier permettra « d’obtenir plus d’informations sur la situation actuelle », a indiqué hier le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, chargé du pétrole et cité par les agences de presse du pays.

R.E.

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