À la UneÉconomie

Élargissement de la liste des produits soumis à la DAPS : Quel impact sur le pouvoir d’achat ?

L’élargissement de la liste des produits importés soumis au droits additionnels provisoires de sauvegarde fait craindre une nouvelle hausse des prix et fait réagir. 

L’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement ainsi que l’Union générale des commerçants et artisans algériens demandent au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations de revoir la liste des produits à importer soumis au DAPS ainsi que les taux appliqués. Les deux organisations mentionnent également parmi leurs revendications, l’élargissement de la commission consultative  chargée de l’étude des demandes de protection du produit national selon l’arrêté ministériel du 8 janvier 2018.

Dans un communiqué commun, l’Apoce et l’UGCAA déplorent que des produits dont l’Algérie n’a pas encore réalisé l’autosuffisance figurent sur la dernière liste revue et réexaminée au niveau du secrétariat général du Gouvernement destinée à être publié sur le journal officiel. Les deux organisations précisent dans leur document que la nouvelle liste inclut notamment les vêtements largement importés dont les droits de douane ont connu une hausse qui a atteint 30%. Pourtant, ajoute les deux organisations, la production nationale en la matière ne couvre que 20% de la demande du marché national.

Aussi, devant cette nécessité, les deux organisations espèrent que leur requête « trouvera une oreille attentive auprès du président de la République qui a toujours demandé de satisfaire les besoins des citoyens algériens tout en protégeant son pouvoir d’achat ». Une démarche voulue par le président, précisent les deux organisation, et qui appellent à la contribution et la collaboration de toutes les parties impliquées. Par ailleurs, il convient de noter le communiqué des deux organisations intervient  à une période où l’impact de la pandémie du Covid 19 sur le pouvoir d’achat des citoyens est visible outre ses effets néfastes sur le secteur du commerce qui est également pourvoyeurs de postes de travail. Une période  que les deux organisations considèrent mal appropriée pour élargir la liste des produits soumis aux droits additionnels spéciaux à 2.608 produits alors qu’ils n’étaient auparavant que 992. Un élargissement qui pourrait, expliquent-elles, avoir un impact négatif sur le quotidien des citoyens qui trouvent déjà beaucoup de difficultés à faire face à la hausse continue des prix. Enfin, notons que les deux organisations en appellent au président de la République pour mettre un terme à ce processus qui élargira la liste des produits concernés par le gel des importations bien que certains d’entres eux manquent déjà sur le marché national en plus de la faiblesse de la production nationale en la matière. Ce qui rend leur importation, expliquent-elles, nécessaire. 

Kamel Nait Ameur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *