Des milliers de boites de médicaments stockées par les spéculateurs : Gare aux marchands de la mort !
La spéculation n’épargne aucun produit et atteint des proportions inédites. Après la pomme de terre, la semoule et l’huile, voilà que c’est le marché des médicaments nécessaires au traitement du coronavirus que les spéculateurs investissement. Ces derniers ne se contentent plus de cibler le portefeuille des Algériens, ils portent atteinte aujourd’hui à leur vie.
Des médicaments, destinés exclusivement au traitement des malades atteints du covid 19, font l’objet de la rétention à des fins de la spéculation. Dans un communiqué qu’il a diffusé, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a révélé que «l’Inspection générale a, du 23 au 27 du mois en cours, diligenté 16 opérations d’inspection au centre et à l’est du pays» qui ont été sanctionnées par la saisie d’importantes quantités de médicaments entrant dans le protocole thérapeutique du covid-19 et qui étaient stockées à des fins de spéculation. La même source a précisé que « ces sorties ont été sanctionnées par la découverte de 16.000 boites d’Enoxaparine et 250.000 boites de Paracétamol stockées à des fins de spéculation ». Des agissements qui ont nécessité l’application de certaines mesures. Il s’agit, selon la même source «de 15 mises en demeure prononcées contre des contrevenants». La même source affirme que «toutes ces quantités ont été distribués au profit des pharmacies d’officine, après l’expiration du délai de 48h qui ont suivi les mises en demeure». D’autres mesures répressives, allant jusqu’à la fermeture, ont également été prononcées et mises en œuvres dès hier. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique explique que «selon le constat établi par les inspections menées jeudi dernier, des fermetures d’établissements pharmaceutiques de distribution devraient être notifiées ce dimanche (hier NDLR)». «Cette campagne d’inspections entre dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales», a-t-on expliqué, faisant savoir qu’il s’agit essentiellement « de mettre à plat le phénomène de la spéculation, de la rétention ou encore de la ventes concomitantes». En agissant de telle sorte, les brigades mixtes ont pris en compte les instructions du ministre de l’Industrie pharmaceutique, portant pratiquement sur la réquisition des établissements pharmaceutiques de distribution avec obligation de mise à la disposition des officines, de toutes les quantités disponibles en stock, des médicaments inscrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, dans un délai maximum de 48 heures. Dans un autre registre, le ministère de l’Industrie pharmaceutique annonce la répression des actes répréhensibles, à l’encontre de ces cercles se servant de la crise sanitaire pour en tirer des dividendes. En effet, «des sanctions administratives, financières et pénales conformément à la législation en vigueur», à l’encontre des contrevenants provoquant des ruptures des médicaments, notamment ceux liés au traitement du covid 19 en l’occurrence le Lovenox et autres médicaments prescrits par les médecins mobilisés dans le cadre de la lutte contre la propagation de la crise sanitaire. C’est ce qu’a affirmé le département en question, annonçant que «s’assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19, constitue l’objet du renforcement, à partir d’aujourd’hui, du programme d’inspection opéré par les brigades d’inspection mixtes Ministère du Commerce-Ministère de l’Industrie pharmaceutique». «Ces dernières ont été installées le jeudi 20 Janvier 2022 au Ministère du commerce », a-t-on expliqué, soulignant que «ces brigades mixtes seront chargées de lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d’entrainer des tensions et ruptures d’approvisionnement de certains médicaments, telles les pratiques de retentions, de ventes concomitantes, de vente dites par packs». La même source a, par ailleurs, ajouté que les pharmaciens et officines sont appelés à formuler leurs doléances et requêtes via l’adresse mail : requetemedic@miph.gov.dz. Ce compte électronique est, selon la même source, mis «à la disposition des pharmaciens d’officine victimes de ces pratiques commerciales illégales». Ainsi, les pharmaciens sont invités à «porter directement leurs réclamations à la connaissance des services de l’Inspection Générale rattachés au ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Salim Abdenour