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Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate : « L’Union africaine a pour socle la lutte contre le colonialisme »

 L’ancien ministre de la Communication et diplomate, Abdelaziz Rahabi, a estimé hier  que la décision du dernier Sommet de l’UA au sujet de la suspension de la décision accordant le statut d’observateur au sein de l’UA à l’entité sioniste était « prévisible » étant donné que cette l’organisation panafricaine a pour socle la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  « Toutes les organisations internationales ont une identité, l’identité de l’Union africaine c’est l’émancipation des peuples et la lutte pour les indépendances, or Israël vient d’être condamné pour sa politique d’apartheid dans les territoires palestiniens occupés », a-t-il indiqué lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne.

A cet effet justement, l’ancien diplomate et ancien ministre de la Communication expliquera que « la décision du Sommet de l’UA répond à trois objectifs, à savoir d’abord, clarifier les attributions du président de la Commission, puis, éviter un vote au sein de l’Union africaine qui pourrait signifier une rupture du consensus et enfin faire revenir l’organisation à sa vocation première, à savoir le parachèvement des indépendances ». L’unique façon de régler le conflit israélo-palestinien, qui empoissonne les relations internationales, c’est recommande-t-il,  « d’adopter la solution proposée par l’initiative arabe de paix en 2002 ». Au sujet de la question du Sahara occidental, Abdelaziz Rahabi lancera un appel en direction de l’Union africaine pour « reprendre le rôle qu’elle avait joué dans les années 70 dans le dossier sahraoui qui concerne tous les pays africains ».  L’Algérie, affirme-t-il, à ce sujet, doit être fière de son soutien à la lutte du peuple sahraoui. « Il faut le dire clairement, nous soutenons un pays qui milite pour son indépendance et nous l’avons toujours fait puisque ça fait partie de l’identité de l’Algérie », assène-t-il. Le diplomate estimera ainsi au sujet des manœuvres marocaines, que cette alliance avec l’entité sioniste ne représente pas une menace pour l’Algérie, « forte de ses positions et de l’adhésion de son peuple à sa politique étrangère et sa politique de défense nationale ».   

Enfin, il est à rappeler que l’Algérie et l’Afrique du Sud refusent catégoriquement l’intégration de l’entité sioniste comme observateur au sein de l’Union africaine. Parallèlement à ces deux grands pays, beaucoup d’autres pays africains rejoignent la position algérienne en refusant cette initiative qui va à l’encontre des intérêts des peuples africains. Dans cette optique justement, l’Algérie a mené un combat via une offensive diplomatique visant à barrer la route à l’entité sioniste aidée dans ses plans de positionnement par le Maroc qui lui offre son territoire. Une position qui constitue une menace pour la stabilité et la sécurité de toute la région Nord-africaine et du Sahel particulièrement. 

Akli Amor

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