Économie

Industrie : Les entreprises en difficulté seront accompagnées pour leur relance

La création d’une activité industrielle réelle nécessite la levée des entraves en tous genres et l’amélioration du climat des investissements. Une démarche qui s’appuie également sur la relance des entreprises en difficulté ainsi que la création de nouvelles. Une démarche qui intervient parallèlement à l’actualisation du cadre juridique émanant des recommandations émises lors de la Conférence nationale sur la relance industrielle. Des sujets sur lesquels est longuement hier ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar  au Forum de la Radio algérienne.

M. Zeghdar dira d’ailleurs que la démarche de son secteur émane des recommandations de cette conférence organisée sous l’impulsion du président de la République dont certaines recommandations constituent une urgence. Des recommandations, explique-t-il, qui constituent une feuille de route qui vient d’être lancée dont le début a été l’actualisation de l’arsenal juridique à l’instar de la loi sur l’investissement, la loi sur le foncier industriel outre l’accompagnement des investisseurs. Une démarche adoptée, ajoute M. Zeghdar, sur demande du président de la République qui veut une hausse de la part de l’industrie dans le Produit intérieur Brut en passant de 6% en 2021 à 10% à l’issue de l’année 2022 en cours. Une perspective, assure-t-il, qui « est à  notre portée au vu des capacités financières et humaines du pays ».

M. Zeghdar rappellera par ailleurs les difficultés qui entravaient, par le passé, la relance de ce secteur névralgique dont notamment les difficultés de nature bureaucratique qui freinent dramatiquement l’avancée des projets. Il mentionnera ainsi l’existence de 402 projets industriels finalisés mais qui n’ont pas été lancés à cause de cette catégorie d’entraves outre les 150 projets industriels se trouvant en suspens au niveau de l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI).  Aussi, au chapitre des perspectives, explique M. Zeghdar, la démarche actuelle permettra à terme la création de quelques 70.000 postes de travail. Evoquant les entreprises industrielles en difficulté, le ministre  de l’industrie relèvera l’existence, après un diagnostique et des statistiques, de quelques 51 entreprises complètement à l’arrêt une trentaine d’autres en grandes difficultés. Aussi, aujourd’hui, citant l’exemple du complexe sidérurgique d’El Hadjar, M. Zeghdar soulignera la nécessité d’une engineering financier  étant donné, explique-t-il, qu’aujourd’hui, il n’est plus de cours de compter sur les caisses de l’Etat. Une feuille de route visant la restructuration de ce complexe est en phase de réalisation afin de préserver ce patrimoine qui fait de nous un leader mondial dans son domaine. Il est grand temps de passer aux prêts bancaires mais selon un business plan bien établi, assure-t-il précisant qu’il y a deux catégories d’entreprises en difficultés dont celles notamment se trouvant dans toutes les wilayas à l’instar de l’usine de Bouchegouf spécialisé dans les levures qui est objet de transfert d’activité outre l’usine Africaver spécialisé dans la fabrication du verre ainsi que l’Eniem. M. Zeghdar évoquera à cet effet également les entreprises reprises par l’Etat à l'(instar de la société El Mahroussa spécialisée dans la production d’huile de table, Nutris à  Jijel qui devient Koutama spécialisée également dans la production d’huile de table.

Au sujet des entreprises à l’arrêt, le ministre dira que leur nombre a atteint 864 entreprises dont 503 ont reçu des autorisations pour reprendre l’activité dont essentiellement les entreprises spécialisées dans l’agroalimentaire dont les projets d’entreprises sont au nombre de 302, les projets spécialisés dans les industries électroniques sont au nombre de 112 etl e plastique avec 107, les services avec 105. Enfin, M. Zeghdar recommandera de doter l’ANDI de toutes les prérogatives nécessaires afin d’accompagner les investisseurs via son guichet unique  contrairement à ce qui se fait actuellement via le monopole du conseil national de l’investissement sans omettre de signaler la récupération de 1 200 assiette foncière destinées à l’investissement dans le cadre de l’opération de récupération lancée à cet effet. 

Akli Amor

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