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Importation de véhicules neufs : L’épilogue du feuilleton ?

La réouverture du marché algérien de l’automobile aux véhicules neufs importés n’en finit pas de susciter le débat. 

Le cahier des charges devant permettre la reprise de l’activité de concessionnaire automobile a été manié et remanié au point d’alimenter les questionnements des opérateurs et leur impatience, dans la mesure où après deux années de préparation et la publication de premiers textes, annulés quelques semaines plus tard, le cahier des charges tarde à être libéré. Si le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a tenu à se montrer rassurant et s’est ménagé un effet d’annonce en affirmant que le texte est au niveau du Secrétariat général du Gouvernement dans la perspective d’un examen tout proche, certaines annonces du ministre concernant les réaménagements apportés ont de quoi étonner, dans la mesure où ils signent une belle reculade par rapport aux objectifs de quotas et de préservation des ressources en devises annoncées au départ. 

Invité à s’exprimer au Forum de la Radio algérienne, le premier responsable du secteur de l’Industrie, qui a hérité de la gestion de ce dossier épineux, a indiqué que des réaménagements ont été introduits au cahier de charge devant réglementer l’activité de concession automobile. Si jusque-là devait se pencher sur les meilleurs moyens d’assurer les services après-vente à travers le territoire nationale et assurer la protection des consommateurs. Cependant, le ministre a indiqué que les changements concernent également la levée de la limitation de l’importation de véhicules de petite cylindrée d’une puissance à 1,6 ! Autrement-dit, le marché sera ouvert aux petites cylindrées, les citadines, tout comme aux grosses cylindrées et autres véhicules de luxe.  M. Zeghdar fera également savoir que 73 dossiers ont été déposés par concessionnaires automobiles nationaux au niveau des services concernés de son département qui sont, précise-t-il, actuellement en phase d’étude.   Toutefois, le premier responsable du secteur de l’Industrie déplorera l’existence de quelques retards dus notamment aux textes juridiques existants dans ce domaine. A cet effet, M. Zeghdar fera savoir que quelques 46 demandes de recours sont sur les tables de services concernés qui sont actuellement en phase d’étude. 

Il rappellera d’ailleurs qu’il n’a jamais été question d’interdire l’importation aux citoyens voulant pour preuve l’existence dans le parc national automobile de véhicules immatriculés en 2020 et 2021.  L’étude des dossiers des opérateurs spécialisés obéit à la nécessité de réglementer le créneau et d’éviter les dépassements tels que la construction des sites sur des terres agricoles tels qu’il a été relevé par le passé, a-t-il assuré.

Aussi et concernant le prix élevé attendu des véhicules qui seront importés, M. Zeghdar évoque les tensions sur le marché de certains composants à l’image des semi-conducteurs et dont les prix ont explosé, ainsi que l’augmentation des coûts logistiques et de fret au niveau mondial. En tout état de cause, assure M. Zeghdar, l’Algérie possède les potentialité et les capacité de se doter d’une grande et véritable industrie automobile. Il dira d’ailleurs  que l’objectif primordial du ministère de l’Industrie est d’aller vers une industrie automobile réelle et non celui de gonflage des pneus. « Dans notre approche globale, nous avons entamé des négociations et des pourparlers avec les plus grands constructeurs mondiaux », a-t-il assuré, malgré l’inconvénient posé par l’émergence de la pandémie du Covid 19. « Notre objectif est de mettre au point une industrie automobile réelle et effective mais une industrie fonctionnant selon des instruments et des mécanismes sains et objectifs avec de vrais partenaire », explique-t-il. M. Zeghdar mentionnera l’existence de pourparlers avec des partenaires asiatiques  et européens spécialisés dans le domaine.

Kamel Nait Ameur

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