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Moulins de Seybouse : 1 à 2 ans de prison contre 14 cadres et clients

Le verdict est tombé tel un couperet sur les 14 accusés dans le procès pour détournement de produits subventionnés.

Le tribunal correctionnel d’Annaba, a prononcé hier, des peines d’emprisonnement ferme allant d’un an à deux années, à l’encontre de 14 personnes entre cadres et clients, impliqué dans l’affaire de la minoterie  les « Moulins Seybouse »,avons-nous appris sur place. Rappelons qu’en janvier dernier, le représentant du ministère public avait requis  6 ans de prison contre les 14 accusés, estimant que les faits relèvent du crime de corruption et touche à l’économie nationale et la sécurité alimentaire. Un procès dans lequel, rappelons-le,  seules 8 accusés, dont 5 placés sous mandat de dépôt, ont comparu devant la barre du tribunal correctionnel d’Annaba. Un procès qui a vu la présence de dizaines de témoins à charge et à décharge, dont des fonctionnaires et des employés de ladite minoterie, ainsi que des clients, ont été appelés à la barre. Pour rappel, les 14 mis en cause des cadres des Moulins de Seybouse (ex-Eriad) et des commerçants sont poursuivis entre autres, de corruption, surfacturation, pratiques commerciales frauduleuses, faux et usage de faux, abus de fonctions, participation à la dilapidation et utilisation illégale de deniers publics.  Ce scandale lié au détournement de produits subventionnés a été mis à nu en juin dernier, suite aux investigations menées par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale d’Annaba, ciblant deux entreprises publiques aboutissant à la  découverte d’agissements frauduleux, touchant à la semoule et la poudre de lait subventionnées par l’État. Les faits se rapportent essentiellement à la distribution et la surfacturation de ces matières premières subventionnées par l’État, impliquant des cadres, des commerçants, des propriétaires de minoteries, originaires de plusieurs wilayas de l’est, Annaba, Skikda, Constantine, Guelma et El Tarf. Après l’achèvement de l’enquête, les prévenus âgés entre 30 et 60 ans ont été déférés devant le juge d’instruction près le tribunal d’Annaba qui a retenu la mesure du mandat de dépôt pour six personnes, pendant que cinq autres, à savoir la directrice, le chef de la production et celui du service de commercialisation, ont bénéficié de la mise  sous contrôle judiciaire. En outre, trois autres mis en cause ont été libérés, rappelle-t-on encore. Par ailleurs, le même magistrat instructeur a,  dans le même contexte, et parallèlement à l’affaire des moulins de Seybouse, a décidé la mise sous contrôle judiciaire pour deux cadres de la direction régionale de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Les deux responsables sont accusés de trafic dans la distribution de la poudre de lait subventionnée.

Sofia Chahine

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