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Plusieurs nouvelles lignes seront opérationnelles dès l’année prochaine : Le chemin de fer pour irriguer l’économie

Le lancement de plusieurs projets de lignes de chemin de fer du Nord au Sud, en sus de la réception de plusieurs nouvelles lignes en cours de réalisation d’ici l’année prochaine doit permettre d’assurer le maillage du territoire national par une infrastructure de transport susceptible de servir d’assise au développement des activités économiques et d’ouvrir des portes vers l’export. 

Intervenant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, le directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), Azzedine Fridi, est revenu sur l’importance stratégique du transport ferroviaire dans la relance économique. Il a ainsi annoncé l’entrée en service de plusieurs nouvelles lignes qui permettront une meilleure irrigation de certaines zones, prioritaires sur le plan économique. Azzedine Fridi a indiqué dans ce sens que la ligne reliant Touggourt à Hassi Messaoud «sera opérationnelle à partir du premier trimestre 2023». En plus de plusieurs autres chantiers de voies ferrées qui ont été réceptionnés, l’invité de la Radio a évoqué des projets inscrits en priorité. Il s’agit de projet liaison raccordant, par voie de rails, le complexe sidérurgique de Bellara et de la cimenterie de Biskra au port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, en plus du projet d’une voie ferrée devant servir pour le transport de phosphate de Djebel El Onk, dans la wilaya de Tébessa, vers Oued Kebrit, à Souk Ahras. «Ce moyen de transport  ferré  sera prochainement assuré », a annoncé Azzedine Fridi, expliquant que «les travaux ont atteint le taux  55% ». «Cette voie ferrée permettra de transporter 100 millions de tonnes de phosphates par an», a-t-il indiqué, soulignant que «nous allons procéder à la suppression des passages à niveau». L’intervenant mise sur les objectifs fixés pour lesquels il a expliqué qu’«il faut minimiser les dangers pouvant causer des pertes matérielles, mais aussi humaines, notamment les passages à niveau». La même source a fait état de «la suppression de 119 kilomètres de passages à niveau des anciennes lignes», ajoutant que «ces opérations seront accompagnées par la création de déviations de conduite». «18 mois seront suffisants pour en finir avec ces passages à niveau», prévoit-il. En ce sens, il a expliqué que ces passages à niveau «n’existent plus dans les projets en cours de réalisation». Ces lignes ferroviaires seront mises sous surveillance technologique et sécurisée, la signalisation. Ce moyen technologique sert à espacer le trafic ferroviaire tout en fournissant les informations nécessaires sur la voie. Le directeur général de l’Anesrif fait savoir à ce propos que «la signalisation est déployée automatiquement dans les nouvelles lignes avec des technologies modernes répondant aux standards de communication sans fil, nommé GSMR». En ce sens, Azzedine Fridi a indiqué que «l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires a réceptionné 300 kilomètres de signalisation ». Il expliquera que «600 Km de lignes autres sont en cours de réalisation». La même source a également fait état des projets liés à la modernisation des gares de trains et dont les travaux sont en cours. D’autant que le transport ferroviaire est considéré comme un segment névralgique pour l’économie du pays. Ce secteur «doit également répondre aux besoins de confort du citoyen voyageur », a-t-il dit avant de souligner que «plusieurs projets de modernisation et de restauration des gares sont, à cet effet, en cours de réalisation». 

Il est utile e rappeler que les pouvoirs publics, qui misent sur l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet, prévoient la réalisation d’ une nouvelle ligne ferroviaire reliant les deux villes du sud-ouest, Tindouf et Bechar. Le projet s’inscrit dans la mise en œuvre du plan relatif à l’exploitation de ces deux gisements. Le réseau national des chemins de fer devra atteindre une longueur de 6 500 km dans les trois prochaines années. Ce dernier est estimé actuellement à 4 200 km. L’objectif fixé à long terme est de porter ce réseau à 12 500 km. Les projets ferroviaires et autoroutiers revêtent d’autant plus une importance stratégique, pour que l’on accélère le pas dans la modernisation du transport par rails. Plusieurs nouveaux projets ont été annoncés. Il s’agit de la réalisation d’une ligne ferroviaire reliant Béchar à Tindouf, d’une ligne reliant Adrar-Bordj Badji Mokhtar et une ligne entre Menéa-Tamanrasset. Lors de la visite d’Etat du Président Abdelmadjid Tebboune au Qatar, les deux parties ont abordé des perspectives «prometteuses» dans plusieurs secteurs, à l’instar de l’agriculture, la construction des villes, les infrastructures de base et les chemins de fer. Le Chef de l’Etat a révélé «l’ouverture de discussions pour développer le réseau ferroviaire national et l’étendre jusqu’à Tamanrasset, Adrar et même à l’extérieur du pays, à l’instar du Niger». Le Président Tebboune a précisé que ces projets interviennent parallèlement avec le projet d’extension du port de Djendjen, à Jijel, un projet qui doit ériger celui-ci en « port d’Afrique», en le raccordant au réseau ferroviaire qui s’étend jusqu’en Afrique.

Salim Abdenour

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