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Pr. Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie : « Nous sommes à 90% d’immunité collective »

La pandémie liée au covid 19 est-elle en passe de disparaitre ? D’autant plus que celle ci est en recul constant dans le monde. Intervenant hier matin sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale, le président de la société algérienne d’immunologie, et chef de service du laboratoire central de l’EPH de Rouïba, le Pr. Kamel Djenouhat, est revenu sur l’immunité collective acquise grâce au variant Omicron et la transformation qu’a connue la pandémie. Se rapportant aux recherches de son laboratoire, l’intervenant a fait remarquer que «nous sommes à 90% d’immunité collective acquise par une infection naturelle, gratuite et obligatoire». «Et ce n’est pas spécifique à l’Algérie», a-t-il dit. L’intervenant a fait savoir que «c’est grâce à Omicron que nous avons acquis une immunité collective», expliquant que «tout le monde connait une tendance baissière ». Pour résumer la situation sanitaire, le Pr. Djenouhat a affirmé que «le variant Omicron est un vaccin naturel, gratuit obligatoire, efficace et durable». À ce propos, il a expliqué que «tout le monde a développé l’immunité collective en même temps». Avant l’Omicron, a-t-il souligné, «je n’ai jamais dit que nous sommes immunisés à 70% ». «Nous étions presque à 80% », a-t-il expliqué, ajoutant que «juste après la vague de l’Omicron, nous avons atteint les seuils de 90%, soit 15 jours après la reprise de travail». «Cette immunité collective a été acquise grâce à l’infection naturelle sachant aussi que la population vaccinée est de 30%». Pour l’expert, le meilleur résultat expliquant ce niveau d’immunité collective est l’exploration à travers les donneurs de sang. «Cela été la stratégie que nous avons appliqué depuis le début de la pandémie », a-t-il indiqué, Il rappellera qu’en juin 2020, « nous étions à 05%, puis à 22% à la première vague, à 50% après la deuxième vague de mars dernier, et entre 70 et 80% lors de la vague de Delta». «Sur les 200 donneurs de sang qui ont été explorés, nous sommes arrivés à ce résultat : à 90% d’immunité collective». «Contrairement aux pays qui ont développé l’immunité acquise par l’intermédiaire du vaccin, nous avons constaté que le pic a dépassé 10 fois voire 20 fois le nombre des pics précédents», expliquera-t-il. La plupart des experts pensent que «nous allons vers la forme pandémique vers la forme endémique, d’ailleurs, l’on constate partout l’ouverture totale dans le monde». «Je ne vois plus l’intérêt d’exiger un PCR avant de rentrer en Algérie, même si cela relève des prérogatives des autorités», s’interroge-t-il tout en indiquant que « nous allons probablement garder les tests antigéniques pendant quelques mois». Le Pr. Djenouhat évoquera l’apport du vaccin anti-covid et considère que «cet immunisant est positif », expliquant que « les sujets vaccinés ont pu éviter les formes graves, et même s’ils ont été hospitalisés, ils ont enregistré très peu de décès». A propos du système de santé, il dira que la pandémie de Covid-19 l’a affaibli d’où l’urgence de sa réforme. C’est le débat engagé par les autorités publiques. Pour le président de la société algérienne d’immunologie, cette réforme doit d’ores et déjà commencer par la prévention, « notamment au niveau des établissement scolaires. Ceci permettra de combattre les fléaux qui peuvent être à l’origine des maladies chroniques». Autres recommandations émises par le Pr. Kamel Djenouhat pour améliorer la prise en charge des patients et offrir au citoyen un service hospitalier de qualité, il est question d’augmenter le nombre des lits de réanimation, de la nécessité de revisiter le système de gestion des structures de santé et leur modernisation. Selon le Pr. Djenouhat, le personnel soignant de Rouïba a été contaminé à hauteur de plus de 87%, parmi lesquels 42% ont fait des ré-infections. 

Salim Abdenour

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