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Amélioration du système de santé : Pr. Belhadj : « instaurer un système d’évaluation des performances »

Le président de l’Académie algérienne de développement des sciences médico-judiciaires et chef de service de médecine légale au CHU Mustapha, le Pr. Rachid Belhadj a affirmé hier qu’ «  il est temps à présent de tirer les leçons de la pandémie et d’œuvrer à l’amélioration de notre système de santé, loin des discours démagogique et politique après avoir fait face à l’une des plus grandes pandémies ». Il a estimé dans une intervention à la Radio algérienne que « la priorité accordée aux services des urgences par le président de la République et le ministre de la Santé replace l’humain au centre du système de santé ». Et de préciser que «les urgences, c’est la première vitrine dans un système de santé ».

Toutefois, le président de l’Académie algérienne de développement des sciences médico-judiciaires n’a pas manqué de faire remarquer que « beaucoup reste à faire pour aboutir à un système de santé performant », tout en recommandant une réforme efficiente qui devra inévitablement passer par la valorisation des compétences pour freiner la fuite des compétences vers le privé et vers l’étranger. « J’insiste sur la revalorisation des ressources humaines dans le secteur de la santé et de l’enseignement supérieur », souligne-t-il pour rappeler à ce sujet d’ailleurs que l’Algérie possède des compétences jeunes qu’il faut former, encourager et bien rémunérer.

Cette réforme préconisée par Pr Belhadj devra aller à l’essentiel. Des changements radicaux doivent être opérés dontnotamment la rupture avec d’anciennes pratiques qui ont causé des retards colossaux à notre système de santé. « Il faut instaurer un système d’évaluation des performances » recommande-t-il en plantant le décor d’avance pour que la suite soit une réussite est non du simple discours. Une mutation dans la gestion des ressources humaines qui devra instaurer un système qui mette en valeur les capacités et le résultat, selon les propos du président de l’académie algérienne de développement des sciences médico-judiciaires et chef de service de médecine légale au CHU Mustapha pour qui  « la réforme de la gestion administrative et financière des structures hospitalières doit impérativement  instaurer  le système de l’obligation de résultat ».

En des propos tranchants, le Pr. Belhadj affirme : « On demande l’évaluation ». Et d’ajouter que « si un service fonctionne bien, il faut l’encourager. Mais lorsqu’un service n’est pas rentable, il faut agir ». Enfin, le Pr. Belhadj n’a pas manqué de faire remarquer que pénuries récurrentes de produits et d’équipements médicaux ne dépendent pas des structures hospitalières », précisant que « ces dernières sont  généralement causées par des lourdeurs administratives. Il réclame, à ce sujet, l’ouverture d’un couloir vert pour l’importation des produits sensibles et l’allégement des procédures ».  

Kamel Nait Ameur

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