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Pr. Khiati appelle à créer un Conseil national de la santé : La numérisation comme priorité

Intervenant vendredi sur la radio locale de la wilaya de Sétif à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le président de la Forem, Pr Mustapha Khiati a recommandé de « passer immédiatement à la numérisation du secteur de la santé après la fin de la pandémie du Covid 19 pour pouvoir créer une véritable connexion entre toutes les structures de la santé ». Il explique d’ailleurs que « le système de santé algérien a été fortement impacté par la pandémie. D’ailleurs, situation épidémiologique stable dans notre pays n’est pas générale à travers le monde où des pays connaissent de nouveau le départ à la hausse du nombre de contaminations avec l’apparition de nouveaux variants ».

Pr Khiati abordera le sujet du secteur privé en appelant  les pouvoirs publics à « accompagner le secteur privé » qui ne représente, précise-t-il, que 3% des capacités globales de tout le système national de santé ». « Un taux insuffisant pour permettre à ce secteur privé de jouer pleinement son rôle dans le développement des prestations de santé et surtout de jouer son rôle dans l’absorption de tous les diplômés sortant des universités et des écoles spécialisées algériennes notamment dans les Hauts-Plateaux », explique-t-il.

Sur un autre chapitre, Pr Khiati a déploré l’« insuffisance des opérations de greffes effectuées dans les structures de santé algériennes spécialisées ». Des opérations, ajoute-t-il, sont faites dans deux ou trois établissements malgré la grande demande nationale. Aussi, pour satisfaire cette demande, préconise-t-il, «  nous devons passer à la réalisation de nombreux établissements sanitaires spécialisés dans les greffes notamment rénales qui coûtent des sommes colossales ». Toujours au chapitre de la réalisation de plus d’hôpitaux, le président de la Forem a recommandé de « doter le pays de plus de structures pour prendre en charge les nouvelles maladies très répandues à l’instar d’Alzheimer et de l’autisme ».

Par ailleurs, le Pr. Khiati a mis à profit son passage sur la radio locale de la wilaya de Sétif pour réitérer son appel aux plus hautes autorités du pays pour « la création du Conseil national de la santé ». Une structure, explique-t-il, qui va œuvrer avec toutes les parties concernées, à la réflexion pour la recherche de solutions outre l’accompagnement des responsables dans le travail de prospective dans notamment en ce qui concerne les épidémies. Le Pr. Khiati déplorera que « l’idée du médecin de la famille et du médecin référentiel ne soit pas encore concrétisée sur le terrain malgré l’existence de la loi concernant ce volet ». Abordant l’autre volet de la médecine gratuite, l’intervenant n’a pas manqué de souligner l’« impossibilité, pour l’instant, de revenir sur le  caractère social de la santé en Algérie ». Ce qui l’amènera d’ailleurs à préconiser d’aller vers d’autres solutions alternatives basées sur la sécurité sociale dont notamment les cartes Chiffa ».

Kamel Nait Ameur

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