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Abdelaziz Medjahed, DG de l’Inesg : « La position de Sanchez n’a plus aucun sens »

Intervenant à travers les ondes de la radio Internationale, le Directeur général de l’Institut national d’études stratégiques globales, Abdelaziz Medjahed a évoqué plusieurs dossiers internationaux dont notamment la crise ukrainienne et la question sahraouie. Il a salué, dans ce sens, la victoire remportée par la cause sahraouie après que le Parlement espagnol ait clairement rejeté le revirement du gouvernement Sanchez, la qualifiant de trahison. ». Interrogé sur la position espagnole sur la question du Sahara Occidental, l’invité de la radio internationale a déclaré que «le vote du Parlement espagnol contre la position de Sanchez est une grande victoire pour la cause sahraouie», soulignant que «la position de Sanchez est désormais dénuée de tout sens». Abdelaziz Medjahed a pointé du doigt les  États-Unis  les accusant «d’exercer de pression sur l’Espagne dans le but de contrôler le détroit de Gibraltar via le système Makhzen, ce qui, selon lui, explique «la position controversée de Sanchez».

Évoquant les évolutions sur le plan géopolitique à la lumière du conflit en Ukraine, le Directeur de l’Inesg n’a pas manqué de souligner le rôle de «l’Algérie qui dirige le groupe de contact de la Ligue arabe pour la médiation entre Kiev et Moscou ». Il rappellera également que «l’Algérie qui accueillera le prochain Sommet arabe, entretient de ses bonnes relations avec l’Ukraine et la Russie, et peut se présenter comme un médiateur crédible». Evoquant les chances d’aboutissement de cette médiation, l’invité de la radio internationale a déclaré que «les efforts algériens et turcs ne peuvent être séparés l’un de l’autre», soulignant que « l’axe du monde islamique constitue l’une des cinq civilisations qui, selon Arnold Toynbee, reviendront fortement dans les décennies à venir». Le même responsable a ajouté que «la crise ukrainienne n’est pas le résultat d’un contexte immédiat, mais plutôt d’une crise latente depuis plusieurs années », soulignant qu’«en se référant à la géopolitique, on constate que la région est décrite comme le cœur de la terre, c’est-à-dire (l’Europe de l’Est et la Russie)». «Et celui qui la contrôle, contrôle le monde», a-t-il dit, ajoutant que «la Russie n’a pas provoqué la crise », et il a porté, dans ce contexte, l’OTAN en tant que responsable de la crise. Il rappelle ainsi les interrogations quant aux raisons du maintien de l’Alliance atlantique et sa non dissolution après la disparition du Pacte de Varsovie. Il estime ainsi légitimes les soupçons quant aux objectifs de l’élargissement de l’OTAN vers l’Est. Un élargissement qui a été la première cause la crise ukrainienne, explique-t-il. Abdelaziz Medjahed a ajouté que «l’ordre mondial actuel a été établi en l’absence de 143 pays, ce qui appelle à la formation d’un nouvel ordre mondial, et a rappelé «la position de l’ancien président algérien Houari Boumediene aux Nations Unies en 1974, qui a décrit l’ordre mondial comme un système injuste. Un propos confirmé aujourd’hui par Moscou et Pékin.

Amar Malki

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