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Pouvoir d’achat / Salaires : nouvelle hausse en janvier !

Le président de la République a annoncé hier une nouvelle hausse des salaires et de l’allocation chômage applicable dès le mois de janvier 2023.

L’amélioration du pouvoir d’achat des ménages algériens a été au cœur de l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, hier soir lors de sa rencontre périodique avec des représentants des médias nationaux. De la question des salaires aux pénuries cycliques sur les produits de base en passant par les subventions et les prix sur les marchés, Abdelmadjid Tebboune s’est évertué à évoquer les questions qui fâchent, l’objectif de l’exercice étant de crever l’abcès et de rassurer quant à la pertinence des mesures prises afin d’améliorer le pouvoir d’achat. 

Et la première de ces questions est, bien entendu, le niveau des salaires. L’occasion pour le président de la République d’annoncer une nouvelle hausse des salaires et de l’allocation chômage d’ici à janvier 2023. Cependant, les éléments de langage changent à ce sujet, car cette dernière dépend des résultats de l’exercice budgétaire en termes de recettes et cela est bien clarifié et mis en avant cette fois-ci. « J’aimerais rassurer la catégorie des travailleurs, nous avons décidé d’une nouvelle hausse des salaires et de l’allocation chômage. Nous attendons la fin de l’année pour avoir tous les résultats et faire le point sur les recettes pour la mettre en œuvre. Cette hausse sera applicable dès le mois de janvier prochain », a assuré Abdelmadjid Tebboune. Il est vrai que la récente hausse des salaires de la Fonction publique, entrée en vigueur le 1er mars dernier, n’a pas eu l’effet escompté et a déçu les travailleurs plus qu’elle ne les a satisfaits, malgré le fait que c’est la dernière d’une série de mesures ayant pour objectif d’améliorer les revenus des ménages, dont une exonération de l’IRG pour les revenus égaux ou inférieurs à 30.000 DA, la hausse du SNMG et plus récemment la baisse de l’IRG sur les salaires. Une insatisfaction qui s’est traduite par la montée au créneau des syndicats de la Fonction publique qui annoncent d’ores et déjà des actions.

Prochain remaniement ministériel

Bien que le Gouvernement ait péché par manque de communication au départ, il semble avoir revu sa copie depuis et décidé de lancer une campagne de communication pour expliquer l’impact de ces mesures sur le pouvoir d’achat et jouer l’apaisement sur un registre, et la fermeté sur un autre registre en mettant en garde certains syndicats. Or, l’annonce de nouvelles mesures et d’une nouvelle approche semble être le meilleur moyen pour le président de la République pour rassurer les ménages algériens. Des mesures qui concernent les salaires et les revenus mais aussi la stabilisation des prix sur le marché. Une question qui alimente le débat national notamment avec la montée de la spéculation sur fond de pénurie organisée des produits de large consommation. À ce propos, le Chef de l’État promet des mesures et annonce qu’une enquête a été ouverte par les services de l’Inspection générale de la présidence de la République afin d’identifier les causes de ces pénuries qui « n’ont pas lieu d’être », affirme-t-il. Et de rassurer au passage que l’État algérien a les moyens de garantir l’approvisionnement du marché. « Nous avons de l’argent pour financer les achats », assure Abdelmadjid Tebboune qui n’a pas manqué d’évoquer le soutien apporté par l’État pour stabiliser les prix et garantir la disponibilité des produits de base sur le marché. Des efforts qui sont malheureusement détournés par des opérateurs indélicats. Dans ce contexte, Abdelmadjid Tebboune évoque le cas de la semoule, précisant que l’Algérie compte 160 minoteries et qu’au regard de l’approvisionnement en blé assuré par l’État, celles-ci devraient garantir pas moins de 40 quintaux de semoule à chaque ménage par mois. « Or, au lieu de traiter ce blé, ces minoteries le détournent et le vendent en aliment de bétail », regrette-il. Ce qui appelle, selon lui à des mesures, devant consolider les décisions déjà prises, à l’image de la récente décision d’interdire l’exportation de produits transformés à partir d’intrants importés et subventionnés par l’État.

Autre question qui alimente l’actualité, celle de l’action gouvernementale. D’ailleurs face à une insatisfaction grandissante par rapport à la mise en exécution de certaines décisions et de certains programmes, la rumeur va bon train quant à la probabilité d’un remaniement gouvernemental qui interviendrait après l’Aïd. Une probabilité que le président de la République a confirmé hier en annonçant un prochain « remaniement ministériel ». Sans en préciser la date, le Président Tebboune a expliqué que ce « remaniement se fera sur la base des résultats de chaque secteur quant à l’application des décisions des conseils des ministres ». 

Chokri Hafed

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