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Drame à Melilla : Un nouveau bilan fait état de de 23 morts

Vingt-trois migrants d’origine africaine sont morts vendredi après la charge violente de la police marocaine qui tentait d’empêcher près de 2.000 d’entre eux d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla, selon un nouveau bilan officiel donné samedi soir.   « Cinq migrants sont décédés, ce qui porte le bilan à 23 morts », a indiqué  une source des autorités de la province de Nador (ville marocaine la plus proche de Melilla). Le précédent bilan officiel faisait état de 18 morts. D’après Omar Naji, de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), section Nador, des « affrontements » avaient eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi entre migrants et agents marocains lorsque quelque 2.000 migrants subsahariens ont tenté de passer à Melilla. Des images diffusées notamment par l’AMDH montrent une réaction disproportionnée de la police marocaine. Les migrants arrêtés par cette dernière, ont été entassés par terre les uns sur les autres. Les images choquantes, ainsi que le nombre élevé de victimes, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux.  Plusieurs appels ont été lancés samedi pour réclamer une enquête  indépendante sur les circonstances de ce drame. « Nous appelons à l’ouverture d’une enquête rapide et transparente », a déclaré aux médias, Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) à Nador, dans le nord du Maroc. Le président de la section de l’AMDH de Nador s’est refusé à chiffrer le nombre de morts, mais « pense que le bilan va s’alourdir », ajoutant que « la cause principale de cette catastrophe est la politique migratoire menée par l’Union européenne en coopération avec le Maroc ». Selon l’ONG Caminando Fronteras, spécialiste des migrations entre l’Afrique et l’Espagne, il s’élèverait à 27 morts.

L’association espagnole a exigé samedi dans un communiqué « l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante du côté marocain comme espagnol, ainsi qu’au niveau international pour faire toute la lumière sur ce drame humain ». Toujours en Espagne, une députée européenne du parti de gauche radicale Podemos, a également réagi. « Une enquête est nécessaire pour éclaircir les faits et les responsabilités », a tweeté Idoia Villanueava, responsable de Podemos pour les affaires internationales. De son côté, Eduardo de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité politique de cette ville autonome, a dénoncé une « réponse disproportionnée » du Maroc à la tentative de passage des migrants. « Le Maroc se permet certaines choses qui ne seraient pas acceptables » en Espagne, a-t-il dit.

R.I. avec APS

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