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Ahmed Kettab, expert-consultant : «La ressource hydrique est l’affaire de tous»

Expert-consultant dans le domaine des ressources en eau, Ahmed Kettab a plaidé hier pour la création d’un Conseil national de la sécurité hydrique. Invité à s’exprimer hier sur les onde de  la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Ahmed Kettab a estimé que «le Conseil national de la sécurité hydrique peut apporter des solutions à la stratégie d’eau, à l’horizon 2030-2050», appelant «à l’implication des experts en la matière». Il estime que «les réflexions menées dans le domaine de l’eau demeurent insuffisantes », soulignant que «les think tanks existants n’apportent pas des solutions suffisantes et durables, car, ils sont composés à 90% par les mêmes postes de responsabilité», a-t-il expliqué. Il a également appelé «à faire recours aux experts pour la création d’un Conseil national de la Sécurité hydrique, dépendant de la Présidence de la République».  Par ailleurs, l’Invité de la Radio note que «la ressource hydrique n’est pas uniquement l’affaire du secteur de l’eau ». Elle est également du ressort «de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie », a-t-il précisé. «C’est pour cette raison qu’il faut diversifier les expériences et impliquer même les citoyens», a-t-il poursuivi.  En plus des réflexions et des solutions proposées par les experts, notamment en ce qui concerne la sensibilisation pour la préservation de la ressource, cette tâche doit constituer la priorité des organes de la presse et des mosquées, selon Ahmed Khettab. Celui-ci estime qu’«il n y a pas mieux que la presse pour sensibiliser les citoyens. Ahmed Kettab regrette «le manque d’informations à ce sujet». D’ailleurs, il a affirmé que «les études sur ce point enregistrent un manque flagrant ». En ce concerne la question de la maîtrise de la consommation d’eau, l’intervenant estime qu’«il existe un décalage en termes de consommation parmi la population». «Un m3 est vendu à six dinars aux stations de lavage d’automobile. Le propriétaire utilise 200 l pour laver 6 voitures et gagner 6000 dinars. Même si nous lui augmentons le prix, il assurera toujours son gain», prévient-il, avant de recommander «l’augmentation des tarifications aux grands consommateurs, et sa réduction aux citoyens qui ont de faibles revenus».

Salim Abdennour

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