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Sahara occidental : Des pétitionnaires pointent du doigt la « puissance occupante »

Plusieurs intervenants ont soutenu, devant la 4è Commission de l’Assemblée Générale de l’ONU, à New York, que le Sahara occidental était un cas de décolonisation et d’occupation illégale par le Royaume du Maroc, en violation du droit international humanitaire, reprochant, entre autres, à la « puissance occupante » de refuser d’organiser un référendum l’autodétermination au motif qu’un plan d’autonomie lui conviendrait mieux.Vanessa Ramos de l’Association américaine des juristes, a soutenu devant cette Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, que le Sahara occidental était un cas de décolonisation et d’occupation militaire illégale par le Maroc notant que le peuple sahraoui a le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la résolution 1514 (XV) de 1960 sur l’indépendance des pays et peuples colonisés, qui constitue la base juridique des processus d’autodétermination. »Le Sahara occidental est un territoire non autonome sans puissance administrante internationalement reconnue », a fait valoir Mme Ramos pour qui l’occupation, l’annexion et la colonisation de ce territoire par le Maroc constituent des violations des droits humains et du droit international humanitaire.Elle a exhorté les acteurs internationaux, notamment le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’homme, dont les obligations incluent la protection des peuples sous occupation, à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces violations et assurer le respect des droits du peuple sahraoui.Abondant dans le même sens, Jean-Paul Lecoq, de l’Assemblée nationale française, a reproché au Maroc de refuser d’organiser un référendum d’autodétermination au motif qu’un plan d’autonomie « lui conviendrait mieux », soulignant que ce plan serait « une manœuvre dilatoire » visant à maintenir un statu quo pour continuer d’exploiter les ressources du Sahara occidental, d’amplifier une colonisation de peuplement, et d’imposer le silence aux Sahraouis qui vivent sous son joug.De son côté, Simon Desmarest, de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique-France, est venu défendre la légitimité de l’existence du peuple sahraoui, du Front Polisario et de l’Etat de la République arabe sahraouie démocratique rappelant qu’un cessez- le-feu en 1991 avait « promis » un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, conformément aux demandes répétées des résolutions des Nations Unies, « référendum qui n’a toujours pas été organisé ».Meriem Naili, de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a abordé la question des ressources naturelles et plus précisément le succès que le peuple sahraoui,  travers le Front Polisario, a obtenu l’an dernier devant le Tribunal de l’Union européenne (UE).De son côté, l’ancienne responsable des affaires juridiques au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), Kathleen Thomas, a exhorté le président des Etats-Unis à annuler la proclamation sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental émise par l’ancien président Donald Trump le 10 décembre 2020, appelant Rabat à permettre au peuple du Sahara occidental d’exprimer librement son soutien à l’indépendance et à faciliter la tenue d’un référendum pour déterminer le statut du territoire sahraoui.D’autres pétitionnaires ont eux dénoncé les « atrocités » et les « violations » commises contre le peuple sahraoui qui ne demande qu’à exercer son droit à l’autodétermination. Ils ont affirmé, dans ce contexte, que les Sahraouis devaient décider de leur sort, rappelant que le Front Polisario « est le seul représentant crédible des Sahraouis », et appelant à cesser le pillage en règle des ressources naturelles du Sahara occidental.La prochaine séance publique de la Quatrième Commission aura lieu lundi 10 octobre.

APS

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