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Un analyste US répond aux attaques orchestrées par les commanditaires de Rubio : De l’intérêt de Washington à entretenir un partenariat privilégié avec l’Algérie

Les médias US ont récemment souligné la nécessité pour Washington de consolider les relations algéro-américaine et entretenir une entente cordiale entre les deux pays. Le partenariat et les relations avec l’Algérie suscitent l’intérêt de bons nombre d’observateurs américains. Samedi, l’analyste James Durso, très présents dans les think-tanks américains, notamment autour des questions de défense et des relations internationales, a publié une contribution dans le site «Oil Price», sous le titre «pourquoi Washington doit avoir une approche cordiale avec ce grand producteur de gaz». Celui-ci a d’ailleurs rappelé que «les relations de l’Algérie avec les États-Unis ont démarré lentement dans les années 1960, mais ont généralement été positives », rappelant le soutien du président John Fitzgerald Kennedy à l’indépendance de l’Algérie . James Durso est également revenu sur le fait que «l’Algérie a servi de médiateur dans les négociations entre les États-Unis et l’Iran qui ont abouti à la libération des 52 otages américains après 444 jours de captivité», et que «l’Algérie a également soutenu les États-Unis à la suite du 11 septembre et a coopéré aux opérations de lutte contre le terrorisme».

L’analyste américain a d’ailleurs a tenu le caractère inapproprié de la lette que 27 sénateurs républicains au Secrétaire d’État US pour demander des sanctions contre l’Algérie. «En septembre, un groupe bipartite de représentants américains a appelé le secrétaire d’État américain à imposer des sanctions contre la République algérienne démocratique et populaire, affirmant qu’un accord d’armement de 7 milliards de dollars avec la Russie violait la loi de 2017 sur la lutte contre les adversaires américains par le biais de sanctions. L’action du groupe a suivi une initiative similaire du sénateur Marco Rubio, également en septembre. Pourquoi l’Algérie, et pourquoi maintenant ?», s’est-il demandé d’amblé. D’après lui, «la mentalité américaine : Vous êtes soit avec nous, soit avec les terroristes, ne tient pas compte de la coopération passée et des relations positives», a-t-il déclaré, estimant que certains sont «apparemment incapable de croire qu’une nation puisse préférer s’occuper d’abord de ses propres intérêts et voit toute réticence à se placer sous l’emprise de l’Amérique comme se rangeant du côté de l’ennemi du jour».

L’analyste a rappelé par ailleurs que «les relations de l’Algérie avec Moscou remontent aux années 1950 lorsque l’Union soviétique a aidé l’Algérie dans sa guerre d’indépendance et, en 1960, les Soviétiques ont été les premiers à reconnaître le gouvernement provisoire de la République algérienne».

L’expert américain met en doute l’innocence d’une telle action et s’interroge sur ses motifs et ses instigateur réels, d’autant qu’elle ne va pas dans le sens des intérêts US. «Alors, pour qui travaillent les membres du Congrès américain ?», s’est-il demandé. James Durso a fait noter, dans ce sens, que «l’invasion de l’Irak sous de faux prétextes et son attaque contre le régime de Kadhafi dans la Libye voisine ont déstabilisé la région, provoquant des flux de réfugiés qui ont ensuite déstabilisé l’Europe». Et cette dernière, enchaîne-t-il, «cherche un partenariat stratégique à long terme (avec l’Algérie NDLR) pour le gaz naturel et l’électricité». «Si l’Europe attend plus d’énergie de l’Algérie ou d’ailleurs en Afrique, elle devra peut-être trouver de l’argent pour financer l’accroissement de la production, ou participer au gazoduc transsaharien qui acheminera le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie», a-t-il encore ajouté. Pour finir, l’analyste estime que «l’intérêt de l’Amérique dans une Europe sûre est mieux garanti avec une Algérie qui a des relations cordiales avec les États-Unis, mais souveraine, ne cherchant qu’à progresser par le biais de relations mutuellement respectueuses avec des partenaires pratiques». Et pour soutenir ses dires, celui-ci a tenu à rappeler que «l’Algérie possède respectivement les 11e et 16e plus grandes réserves prouvées de gaz naturel et de pétrole au monde, et était le 10e plus grand producteur de gaz naturel en 2019, et elle est 3e plus grandes réserves de gaz de schiste récupérables». Il a ajouté que «l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique avec un PIB de 167,98 milliards de dollars en 2021. Les revenus pétroliers et gaziers ont augmenté de 70 % au premier semestre 2022, et les revenus énergétiques devraient atteindre 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année».

Elyas Nour

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