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Pétrole : Les cours au plus bas depuis le début de l’année

Les cours du brut ont terminé la semaine de cotation vendredi en baisse après avoir touché des niveaux historiquement bas depuis le début de l’année.

En effet, le baril de Brent de la Mer du Nord, principale référence de cotation pour le pétrole algérien, a fini la semaine à 76,10 dollars après avoir touché un nouveau plus bas de l’année, à 75,11 dollars. Idem pour le baril de pétrole américain, le West Texas Intermediate (WTI) lequel poursuivi sa dégringolade vendredi et frôlé le seuil symbolique de 70 dollars, qu’il n’a plus franchi depuis près d’un an.Sur la séance, après être descendu jusqu’à 70,08 dollars, le WTIpour livraison en janvier a lâché 0,61%, pour clôturer à 71,02 dollars. Une chute que les facteurs devant théoriquement alimenter la hausse des cours n’a pas réussi à enrayer. En une semaine, le WTIa perdu plus de 12% de sa valeur, tout comme le Brent.

Pourtant Les prix avaient initialement démarré en hausse vendredi, stimulés par des déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui a dit envisager « une éventuelle réduction de la production si nécessaire ». Vendredi, le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois menacé l’Occident de « réduire la production » de pétrole russe « si nécessaire », quelques jours après l’introduction par l’UE, le G7 et l’Australie d’un plafonnement du prix de l’or noir russe à 60 dollars. »On réfléchira à une éventuelle réduction de la production si nécessaire », a déclaré M. Poutine lors d’une conférence de presse à Bichkek, en marge d’un sommet régional. »Le plafond proposé (à 60 dollars) correspond aux prix auxquels nous vendons aujourd’hui. En ce sens, cela ne nous affecte en rien », a-t-il relevé face aux journalistes.Pour les pays importateurs de pétrole russe, « suivre cette solution nocive +non-marchande+ serait stupide pour tout le monde », a encore jugé vendredi le président russe face à la presse. Il en est de même pour l’assouplissement de la politique zéro-covid en Chine. Pour Edward Moya, d’Oanda les traders sont loin de s’enthousiasmer, comme imaginé initialement, au sujet de l’assouplissement des restrictions sanitaires en Chine, et y voient le risque « d’une congestion du système de santé » chinoisqui affecterait l’activité économique et la demande de pétrole. Selon le même analyste, le marché reste obnubilé par l’affaiblissement de l’offre, à l’approche d’une possible récession.

Pour Matt Smith, de Kpler, le marché ne se préoccupe pas uniquement de la demande de brut, mais aussi des produits raffinés.

« C’est une déroute totale », a commenté Matt Smith, pour qui « il semble qu’on s’apprête à tester les 70 dollars » pour le WTI. » Depuis plusieurs mois, les craintes d’une offre de gazole insuffisante avaient contribué à la résistance des cours.Mais les derniers chiffres américains et européens montrent que la demande n’est pas au rendez-vous, alors même que les raffineries tournent à plein régime. »Cela laisse à penser que l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) va intervenir dans un avenir proche » et réduire sa production, anticipe Matt Smith.

Hocine Fadheli

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