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Benabderrahmane présentera sa Déclaration de politique générale le 3 octobre à l’APN : Un bilan dans une conjoncture «complexe » ! 

Dans le bilan qu’il doit présenter dans quelques jours, le Gouvernement met en avant l’effet « négatif » de la conjoncture internationale, marquée par la persistance des effets de la pandémie et par le conflit en Ukraine, sur lancement du plan de relance économique.

La déclaration de politique générale du gouvernement Aïmene Benabderrahmane a atterri à l’Assemblée populaire nationale (APN). Selon un communiqué de la chambre basse du Parlement, le Premier ministre devrait la présenter devant les députés le 3 octobre prochain. Le document de 64 pages doit présenter le bilan de l’action gouvernement au cours d’une particulière au regard de la conjoncture géopolitique et économique.

En préambule, le gouvernement a tenu à préciser que ce bilan met l’accent sur les réalisations des différents secteurs durant la période allant de septembre 2021 à août 2022, une période, ajoute-t-on, qui a intervenue dans un contexte national et international « très complexe », caractérisé par « la persistance des conséquences de la pandémie du Covid 19 et du déclenchement du conflit ukrainien et ses retombées sur le plan international ». « L’entame de la relance de l’économie mondiale a vite était impacté négativement par la détérioration de l’environnement géopolitique international au point où cela a installé le doute quant à l’investissement et le commerce extérieur », a indiqué l’Exécutif, qui a ajouté que cela a également provoqué « une réévaluation vers le bas des estimations de la croissance économique mondiale pour l’année 2022 ». Evoquant conséquemment l’inflation qui s’est installée à travers le monde, à cause de la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et des produits alimentaires, le Gouvernement a cité l’exemple du prix du blé qui a « triplé » par rapport à début 2020. Néanmoins, note-t-on dans ce document, et malgré ce contexte difficile, l’Algérie « a œuvré pour la relance de l’activité économique, durant l’année 2021 », par rapport à 2020 qui « a connu un net recul à cause de la pandémie ». L’économie algérienne a donc enregistré, ajoute-t-on encore, un taux de croissance de son économie de l’ordre de 4,7%. Or, conséquence de l’inflation qui a caractérisé les marchés mondiaux, l’indice des prix à la consommation, à fin 2021, a connu une hausse de l’ordre de 7,2%, contre 2,4% fin 2020, a noté le Gouvernement. Une inflation qui a touché principalement les produits alimentaires (10,1%) et les produits de l’industrie de transformation (6,3%). Une tendance, précise l’Exécutif, qui va se poursuivre durant l’année en cours, puisque l’indice des prix à la consommation a atteint, durant le mois de juin dernier, un taux de 9,1%. A cet effet, note le document, « le Gouvernement a pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité alimentaire du pays, notamment en approvisionnant les marchés et en établissant des stocks stratégiques en céréales ».

Préserver les équilibres financiers

Pour ce qui est des équilibres financiers du pays, l’Exécutif indique que des efforts ont été consentis pour limiter le déséquilibre budgétaire. Ainsi, les recettes et dépenses ont connu, durant l’année 2021, une hausse respectivement de 15,5% et 7,6%.  Dans le même ordre, note encore le Gouvernement dans sa Déclaration de politique générale, « la balance des paiements a connu, durant les sept premiers mois de l’année en cours, un excédent estimé à 8,89 milliards de dollars, contre un déficit de 621,94 millions de dollar durant la même période de l’année passée (2021) ». Autre indice positif, « les exportations hors hydrocarbures ont fait un bond de 87% puisque leur valeur a atteint la somme de 3,91 milliards de dollars à fin juillet de l’année en cours contre 2,09 milliards de dollars à la même période de l’année passée ». Dans tous les cas de figure, le Gouvernement a tenu à rappeler que son plan d’action, qui s’inscrit, comme ça a été rappelé, dans « la poursuite de consolidation des réformes institutionnelles, économiques et sociales, initiées par le président de la République au lendemain de son élection », a été adopté par le parlement le 17 septembre 2021. Ainsi, la Déclaration de politique générale qui va être présentée devant les députés s’articule autour de cinq chapitres relatifs à la politique sectorielle censée faire aboutir les objectifs tracés dans ce plan d’action adopté l’année passée. Il est question entre autre de la poursuite des réformes institutionnelles, modernisation du secteur de la justice et consolidation de son indépendance, modernisation de l’administration et amélioration du service public, la relance économique, à travers notamment la modernisation du système monétaire, la promotion de l’entrepreneuriat, la transformation numérique ou encore la valorisation du produit national. Le document évoque aussi ce qui a été fait sur le plan diplomatique ou encore dans le secteur de la défense nationale, qui, en plus de la défense du territoire et de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, « a poursuivi le développement de la défense cybernétique et l’industrie militaire ».

Elyas Nour

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