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Lutte contre la corruption : Plus de 460 dénonciations en 2022

Installée au mois de juillet dernier, la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption a fait un premier bilan de son action. Chargé d’assurer les missions ce veille et de traiter les dénonciations des lanceurs d’alerte, le nouvel organe instauré par le Constitution de novembre 2020 a reçu en six mois d’activité plus de 400 signalements.

En effet, la présidente de cette Autorité, Salima Mesrati, a indiqué hier lors de son intervention au Forum de la Radio algérienne que 466 signalements de cas de corruption ont été reçues en 2022 par l’organe qu’elle dirige. Des dénonciations traitées et examinées par une cellule dédiée et qui a été instaurée au niveau de l’Autorité pour leur suivi. Un traitement qui n’engage cependant pas de procédures, précise-t-elle. « Actuellement, nous avons une cellule de suivi composée de cadres de la Haute autorité à savoir des juristes, des experts en finances et des statisticiens avec lesquels je me réunie tous les jours pour étudier ces signalements», indique MmeMesrati. Et d’ajouter que « dès qu’un cas répond aux critères stipulés dans l’article 6, conformément aux données qui suspectent un cas nous contactons l’administration dénoncée ou bien l’autorité de tutelle pour plus d’information ».  Et de préciser « nous avons adressé, dans ce cadre, 46 demandes et nous n’avons reçu jusqu’alors que 26 réponses ».  

Et d’évoquer, dans le même contexte, le lancement de plusieurs plateformes électroniques pour recevoir les signalements des citoyens et les déclarations de biens, appelant à « la contribution du citoyen dans la bataille de lutte contre la corruption ».

Mme Mesrati a rappelé que la Constitution de 2020 avait conforté davantage le système juridique et institutionnel lié à la transparence, à la lutte et à la prévention de la corruption, en hissait l’instance nationale de prévention au rang des organes de contrôle, tout en lui conférant de plus larges prérogatives.

Notons que la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption a également pour mission de mettre en place une stratégie nationale pour ancrer la culture de la transparence et pour la lutte contre la corruption en amont et en aval.  Dans ce sens, Salima Mesratia souligné que la mise en œuvre de la stratégie nationale élaborée par son instance et devant être lancée d’ici la fin du premier trimestre de l’année en cours. Elle a précisé, dans ce sens, que « le succès de cette stratégie, indissociable du processus intégré d’exécution et de suivi des mesures de consolidation de la transparence et de la lutte contre la corruption à l’échelle institutionnelle et sociétale, requiert l’adhésion de toutes les forces vives et des différentes parties concernées au sein de la société ».La stratégie repose sur « cinq axes fondamentaux incluant notamment la moralisation de la vie publique, le renforcement de la transparence, la récupération des avoirs, la consolidation des compétences des instances de contrôle, de la société civile et de la presse », a-t-elle expliqué.A l’échelle internationale, Mme Mousserati est revenue sur la contribution de l’Algérie à l’élaboration et à la ratification de plusieurs conventions régionales et internationales, formulant le vœu de voir l’expérience de l’Algérie en matière de lutte et de prévention contre la corruption s’ériger en « modèle à suivre aux plans régional et international ».

Hocine Fadheli

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