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Une dizaine de concessionnaires notifiés / Automobile : le bout du tunnel ?

Les opérateurs devrontattendre un délai de 30 jours pour se faire établir un agrément qui leur permettrait de démarcher les banques pour les lettres de crédits (LC), les maisons-mères pour lancer les chaînes de production, avec à la clé une liste de modèles et finitions, et, enfin, importer des véhicules neufs au profit d’une clientèle tenue en haleine depuis l’arrêt des importations en 2017.

A moins de deux mois du délai annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,  pour la fabrication et la commercialisation de la première voiture Fiat, du groupe Stellantis, et de l’échéance fixé par le ministre de l’Industrie pour le dénouement du dossier de l’automobile, on apprend de sources concordantes qu’une dizaine d’autorisations préalables ont été notifiées aux opérateurs qui se sont inscrits sur la plateforme numérique pour l’importation des véhicules neufs conformément au décret exécutif N° 22-383 du 17 novembre 2022 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs. En effet, alors que plusieurs dossiers ont fait l’objet d’un renvoi aux concessionnaires qui ne se sont pas, jusqu’ici, conformés aux clauses du cahier des charges, notamment le respect des dispositions relatives aux surfaces et aux documents faisant foi du changement de statuts, les premiers opérateurs à avoir reçu ces autorisations devront, selon le même décret, attendre un délai de 30 jours pour se faire établir un agrément qui leur permettrait de démarcher les banques pour les lettres de crédits (LC), les maisons-mères pour lancer les chaînes de production, avec à la clé une liste de modèles et finitions, et, enfin, importer des véhicules neufs au profit d’une clientèle tenue en haleine depuis l’arrêt des importations en 2017. Selon des bribes d’information à notre portée, certains de ces opérateurs ont réussi, en un temps record, à lever les réserves que le Comité technique leur avait notifiées au mois de janvier dernier pour figurer parmi les dix premiers candidats retenus. Et comme il fallait s’y attendre, ces dossiers concernent, en premier lieu, l’importation des motocycles, suivis des engins de travaux publics, des poids lourds, de véhicules utilitaires légers et, enfin, de véhicules particuliers, tous segments confondus. En d’autres termes, le paysage automobile renaîtra de ses cendres avec une panoplie de segments et de représentations tant européennes qu’asiatiques, sachant que Fiat El-Djazaïr, une filiale du groupe Stellantis, figure parmi les prétendants importateurs des véhicules neufs, outre son usine qui devra entrer en production dès la fin du mois de mars prochain, comme annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette diversité de marques et de segments donnera lieu, sans doute, à la naissance d’un nouvel écosystème automobile basé sur la transparence, la traçabilité, le respect des clauses du cahier des charges liées au service après-vente, outre le déploiement d’une ressource humaine qualifiée dans les métiers de l’automobile, comme la tôlerie et peinture et la pièce de rechange d’origine garantie. Toutefois, cet écosystème verra le redéploiement de certaines marques historiques, comme Renault, Peugeot, Citroën, Volkswagen, Skoda, Cherry, Daihatsu, Nissan, Toyota, Mitsubishi et Hyundai. En outre, une dizaine de marques Premium, dont Subaru, Volvo, Audi, Mercedes, Land Rover, Mini et BMW, n’ont pas encore communiqué sur leur intention de revenir sur ce marché de niche et qui, par ailleurs, est très peu disputé. D’ailleurs, on s’interroge même si ces marques avaient trouvé des partenaires locaux pour postuler sur la plateforme numérique pour prétendre importer des véhicules neufs. Si l’ambition de ces premiers heureux opérateurs venait à se confirmer avec la délivrance des premiers agréments dans les délais impartis par la loi, le marché pourrait, enfin, connaître un nouveau souffle avec des premières offres plus ou moins compétitives, sachant que la tendance inflationniste touche, actuellement, tous les pays, y compris les producteurs de matières premières et des composants électroniques.

Riad Lamara

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