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Syrie : Plus de 50 morts dans une attaque de l’EI

Au moins 53 personnes ont été tuées ce vendredi 17 février lors d’une attaque attribuée au groupe État islamique (EI) dans une région désertique du centre de la Syrie, la plus meurtrière depuis plus d’un an. Le groupe terroriste a multiplié ces derniers mois les attaques malgré la perte de ses fiefs en Syrie et les coups de la coalition internationale anti-terroriste, qui a annoncé vendredi avoir tué un de ses chefs lors d’un raid au cours duquel quatre militaires américains ont été blessés. Selon la télévision d’État syrienne, «53 citoyens qui ramassaient des truffes ont été tuées lors d’une attaque des terroristes de Daech (acronyme de l’EI en arabe, NDLR), au sud-est de la ville de Sokhné, dans l’est de la province de Homs». Le directeur de l’hôpital de Palmyre, Walid Audi, où ont été amenés les corps des victimes, a indiqué que sept soldats syriens figuraient parmi les tués, selon la radio progouvernementale syrienne, Cham FM. Cette attaque intervient quelques jours après une agression similaire survenue samedi dans la même région ayant fait 16 morts, selon l’OSDH. Les victimes de samedi ramassaient elles aussi des truffes, d’après la même source, qui a précisé qu’une soixantaine de personnes avaient été enlevées lors de cette première attaque. Selon l’OSDH, l’EI profite du fait que des habitants de zones rurales reculées s’aventurent dans le désert pour ramasser des truffes afin de les attaquer. La truffe du désert, ou truffe des sables, est cueillie généralement entre février et avril et se vend à prix d’or. Selon certaines sources, les assaillants étaient à moto lorsqu’ils ont ouvert le feu sur leurs victimes vendredi. Plus tôt dans la journée, 25 personnes ont été relâchées par l’EI, parmi la soixantaine de personnes que le groupe avait enlevées samedi dernier. Cette attaque est la plus meurtrière menée par l’organisation terroriste depuis plus d’un an, lorsqu’elle avait mené un assaut contre une prison dans le nord-est du pays, dans une région tenue par les forces kurdes. L’attaque avait fait 373 morts dont 268 terroristes, à l’issue de plusieurs jours de combats intenses. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son «califat» autoproclamé s’effondrer sous le coup d’offensives successives. Il a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie. Mais le groupe extrémiste responsable de multiples exactions continue de mener des attaques dans ces deux pays, malgré les raids menés par la coalition anti-terroriste. Jeudi soir, un chef important de l’EI, Hamza al-Homsi, a été tué selon l’armée américaine qui a annoncé que quatre soldats avaient été blessés dans l’opération. Le 10 février, une autre opération menée avec les forces kurdes avait conduit à la saisie d’armes et à la mort d’un autre responsable de l’EI.

R.I.

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