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Terrorisme en Afrique : Le Bénin défend la présence du groupe Wagner

Le président du Bénin Patrice Talon a justifié l’intervention du groupe militaire privé Wagner en Afrique de l’Ouest en évoquant des «raisons purement sécuritaires». Le recours de certains États africains à un groupe paramilitaire comme le russe Wagner n’est «pas condamnable sur le principe», a estimé dimanche le président du Bénin, Patrice Talon, sur la chaîne française LCI. «La notion de faire appel à un prestataire privé militaire n’est pas nouvelle. On l’a vu en Afghanistan» avec les Américains, a-t-il déclaré lors d’un entretien, en jugeant que «ce principe n’est pas condamnable». En revanche, «si Wagner intervient et pas pour apporter une prestation purement sécuritaire, et que ça doit servir un régime pour des exactions, c’est condamnable et cela doit être condamné», a-t-il affirmé. Wagner, groupe paramilitaire fondé en 2014, s’est implanté en Centrafrique à l’invitation du président Faustin Archange Touadéra pour réprimer une rébellion. Selon les Occidentaux, Wagner a également été recruté par Bamako. Invité à commenter la volonté du président français Emmanuel Macron de réinventer les relations entre l’ancienne puissance coloniale et les pays africains, Patrice Talon a estimé qu’«il subsiste encore beaucoup de fantasmes» au sein des opinions publiques africaines et que «la tournée actuelle (en Afrique, ndlr) du président Macron tombe bien car ça clarifie un peu les choses». «Il est nécessaire que la France affiche davantage son sentiment d’égalité avec les pays africains», a-t-il fait valoir. Interrogé sur les liens puissants entre la Chine et le continent africain, Patrice Talon a assuré que «la Chine (l)’inspire beaucoup, l’effort sur soi, la bonne gouvernance».

K.L. et agence

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