Régions

À quelques jours du Ramadhan : Fièvre dépensière à Annaba

Comme chaque année, les préparatifs pour le mois sacré du Ramadhan rime avec fièvre acheteuse. Or cette année, et dans un contexte d’envolée des prix, cette folie dépensière ne fait qu’alimenter les dérives spéculatives.

Un fait  qui serait en lien avec  l’effet de plusieurs facteurs, dont la pénurie de certains produits, entre autres. Ainsi,  toutes les supérettes, ou presque, sont prises d’assaut par de nombreux citoyens et ce, à moins d’une semaine du mois sacré. Idem dans les marchés de la ville. Selon plusieurs citoyens à Annaba,  aucune excuse ne peut  justifier cette fièvre acheteuse encore moins ces dépenses faramineuses. Dans les différents espaces de commerce à Annaba on achète tout et rien et on dépense sans modération. C’est pour dire au moment où, des familles  attendent l’aide sociale et les restaurants de la Rahma pour pouvoir passer le Ramadhan, d’autres dépensent leur argent sans considération.Un cas retient particulièrement l’attention. En effet,  au VIVA Mall d’Annaba, une femme a déboursé  110.000 DA pour les achats du mois de Ramadhan ! Ce cas et bien d’autres sont enregistrés dans les différents espaces de commerce. Ces derniers vidés  en l’espace de quelques heures, de  leurs produits dénotent, on ne peut mieux, du niveau d’incivisme des consommateurs.  Certes, on ne peut empêcher les  familles de consommer et de s’offrir ce qu’elles désirent durant ce mois, faut-il le rappeler, de piété. Loin de là. Si le sujet brut est  traité, pour la simple raison de contribuer à cet effort incitatif à la modération dans le mode de consommation. Une modération recommandée par toutes les religions du monde, et en particulier par l’Islam.  Ramadhan est devenu le mois de tous  les écarts, mais il est aussi et surtout celui de la piété et de la bonne conduite vis-à-vis de l’autre. Ce

Malheureusement, les scènes prévalant en ces temps de préparation du mois sacré,  laissent plus que perplexe quant à l’évolution des comportements durant les fêtes religieuses entre  autres.  C’est pour dire que ce sont les mêmes scènes qui  reviennent mais  de manière de plus en plus intenses.  Avec de telles pratiques, il ne faut surtout pas s’attendre à ce que les commerçants révisent leurs prix à la baisse. Le consommateur continue d’acheter et à n’importe quel prix.

Sofia Chahine

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