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Alors que le taux de remplissage des barrages est de 29% : Un plan AEP spécial pour passer l’été « avec aisance »

Alors que la baisse du taux de remplissage des barrages suscite de réelles inquiétudes, le ministre de l’Hydraulique a tenu à assurer hier qu’un plan spécial d’approvisionnement en eau potable a été mise ne place pour prévenir tout problème majeur pendant la prochaine saison estivale.

Le stress hydrique auquel fait face l’Algérie représente un réel défi que ce soit en matière d’approvisionnement de la population en eau potable mais aussi la gestion de l’irrigation afin d’éviter un sérieux impact sur la production agricole. Dans ce contexte, l’Exécutif annonce un plan spécial AEP durant l’été en sus de mesures supplémentaires pour mobiliser des ressources non conventionnelles pour l’irrigation des cultures, d’autant plus que cette année s’annonce comme l’une des plus sèches. D’ailleurs, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a indiqué hier lors d’une conférence de presse tenue en marge des travaux du Forum national des cadres de l’Hydraulique que les taux de remplissage des barrages ont atteint 29%, contre 32% en décembre dernier. Il expliquera cette baisse par « la faible pluviométrie enregistrée ces dernières années et pas uniquement cette année ». Ce qui impose des mesures spéciales pour faire face au stress hydrique. Dans ce contexte, il annonce la mise en place d’un plan spécial d’approvisionnement en eau potable à même de permettre de passer la prochaine saison estivale « en toute aisance ». Rassurant, Taha Derbal a déclaré à cet effet que  » la situation n’est pas du tout inquiétante, les pouvoirs publics ayant mobilisé tous les moyens pour garantir l’approvisionnement en eau potable. Le secteur a tracé un plan d’action bien défini à cet égard ». Le ministère de l’Hydraulique « veille à réaliser les objectifs tracés pour passer une saison estivale en toute aisance », a-t-il affirmé faisant toutefois état d' »éventuelles perturbations dans certaines wilayas ». Taha Derbal qui assure que « des efforts sont en cours pour réduire cette éventualité » a estimé que « la situation sera globalement maitrisée ». Il appellera à cette occasion les cadres et les travailleurs du secteur à « s’engager » et à déployer tous les efforts pour mener à bien ce plan. A propos de la disponibilité des ressources en eau nécessaires au secteur agricole, Derbal a tenu à rassurer, relevant le caractère « stratégique » que représente les activités agricoles et leur rôle dans la relance de l’économie nationale.

Le ministre mettra en avant l’importance des stations de dessalement de l’eau de mer, étant « la solution idoine pour soutenir et assurer l’approvisionnement en eau potable, qui profitera également au secteur agricole, en ce sens que des quantités d’eau superficielle stockées dans les barrages et utilisées précédemment pour l’approvisionnement en eau potable seront transférées au secteur agricole ». Derbal a souligné l’impératif de recourir aux eaux traitées pour répondre aux exigences du secteur agricole. Le ministre assure que le pays dispose d’infrastructures de base importantes dans ce domaine et utilise des systèmes économiques, comme la pulvérisation en éventail et le « goutte-à-goutte ». Au moment où le secteur connaît une hausse dans la demande sur l’eau, les changements climatiques viennent exacerber la situation, entrainant une baisse continue de la réserve des barrages et des couches hydriques.

« En dépit de ces conditions, l’alimentation en eau potable reste acceptable en général, à l’exception de certaines régions », a-t-il soutenu préconisant l’utilisation du numérique pour une maîtrise optimale de l’approvisionnement en eau potable, notamment à travers la création d’une base de données précises. Qualifiant le numérique de « choix stratégique et incontournable pour améliorer et moderniser le service public », le ministre, soulignant la disponibilité des enveloppes financières nécessaires, a donné des instructions à toutes les entreprises placées sous la tutelle pour lancer « immédiatement » la numérisation et veiller à son application dans « les délais impartis ».

Hocine Fadheli

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