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Makhzen : les prémices de l’effondrement

La débâcle que vit le royaume chérifien ne cesse de s’aggraver au point de menacer l’existence même de la royauté au Maroc. Car si entre le peuple marocain et la cour royale le divorce a été consommé et les ponts coupés au lendemain même de l’accession au trône du défunt roi Hassen II, son successeur, le roi Mohamed VI, fera empirer la situation.  Jouisseur et malade, le règne de Mohamed VI, n’a fait que s’enfoncer dans la déliquescence au point de livrer le Maroc aux mains de l’entité sioniste qui n’a pas eu beaucoup de mal à s’incruster dans les dédales du palais et le maitriser. Le puissant conseiller André Azoulay n’est pas étranger dans cette incursion sioniste. Le Maroc tombé entre les mains du Mossad se transformera peu à peu en un narco-État faisant muer Les Forces armées royales en une immense organisation de trafic de drogue et un outil de déstabilisation. Les injustices vécues par le peuple marocain sont multiples. Cela a fini par pousser à la défection dans les rangs des forces armées royales et les désertions se multiplient. Parmi ces soldats qui ont préféré « jeter » leurs armes, quitter le royaume marocain et fuir l’arbitraire, la gabegie et le règne maffieux, un de ces  hommes, un ex-officier des FAR venu trouver refuge dans notre pays en quête de paix et de justice et que l’Algérie accueille depuis quelques jours. Il s’agit de l’exlieutenant d’infanterie marocain, Abdelillah Aissou. Ce commandant de compagnie, promotion de 1988, au grade de lieutenant au sein des FAR qui a aussi servi dans la lutte contre le trafic de drogue a fini par comprendre que son salut réside sous d’autres horizons plus cléments. C’est ce qui l’a amené dans notre pays. Lors d’une émission diffusée par la chaine de télévision privée Echorouk News, Abdelillah Aissou explique les raisons de sa dissidence et sa désertion des FAR. « C’est entre autres, la maffia militaire qui sévit au sein de l’armée marocaine ». « Il faut faire un choix, s’intégrer et se soumettre au diktat de cette pègre  ou vivre comme un paria et subir toutes sortes d’injustices », dira-t-il.

L’ex-officier des FAR raconte que ses « soucis ont commencé quand j’ai refusé de signer des bons de ravitaillement suspects du fait des vols de ces denrées alimentaires et de quantités importantes de carburants destinés à être revendues par les chefs de bataillons qui alimentent le marché parallèle des villes d’El Ayoun et Smara occupées par l’armée du Makhzen, par exemple. » Abdelillah Aissou évoque ses déboires et parle de son ultime décision de prendre la fuite, d’abord en se rendant au consulat d’Espagne si à Tétouane. « Après avoir demandé d’être libéré de mes engagements avec l’armée et après le refus de ma hiérarchie, je me suis adressé, en vain, au consulat d’Espagne de Tétouane, ma ville natale, et où se trouve l’unique représentation diplomatique étrangère, dans l’espoir d’une issue heureuse, voir ma demande aboutir et gardant l’espoir que mon histoire intéresserait les medias espagnols », raconte-t-il.

L’Algérie comme cible

Il avoue que dans la pensée du Makhzen, l’endoctrinement que subissent les jeunes recrues militaires, « après le Polisario, c’est l’Algérie qui est considérée comme un ennemi traditionnel et viendra ensuite le royaume d’Espagne que le Maroc considère également comme un ennemi traditionnel ». Ce matraquage propagandiste a fini par devenir une véritable phobie chez les décideurs marocains qui voient en l’Algérie cet ennemi éternel. Cependant, la réalité de la gestion catastrophique du pays a, quant à elle, contraint les marocains civiles et militaires de chercher à fuir le royaume par tous les moyens. L’on se rappelle le flux migratoire de jeunes marocains fuyant la misère envahissant les côtes espagnoles pour fuir à la nage leur pays devenu trop hostile. D’ailleurs, poursuit l’invité de la chaine de télévision algérienne, « des pilotes de chasse des FAR, partis en stage aux USA, ne sont jamais revenus au Maroc, préférant demander asile en Amérique. » « Le cas est encore pire chez les djounoud et les policiers qui désertent les rangs pour fuir la misère et l’injustice», continue Abdelillah Aissou. « L’avenir sombre qui guette le Maroc ainsi que la situation déplorable de ces éléments sont à l’origine des désertions des rangs de l’armée et de la police marocaines », affirme-t-il. Passant à un autre chapitre et à une question sur la supposée influence d’El Hammouchi sur le roi du Maroc, le dissident marocain « ne le pense pas » car, dira-t-il, « la situation de la famille royale a changé et n’est plus ce qu’elle était du temps de Hassan II.  C’est le Mossad et l’entité sioniste qui supervisent tout, même la garde personnelle royale est entrainée par le Mossad en Israël, le Mossad domine la sécurité intérieure du palais royal ». « Entre le Makhzen et El Hammouchi, il y a le Mossad. Le Mossad et son infiltration au sein du palais royal existent depuis  les années 40 », précisera l’ancien officier de l’armée marocaine.

Guerres de clans autour du pouvoir

Citant la crise au sein de la famille royale entre « Lalla Selma » et les sœurs du roi, l’officier considère cela comme étant « une guerre de clans autour du pouvoir ». « Ces guerres de clans ont débuté dès l’ascension de Mohamed 6 au trône », dira-t-il. Chemin faisant, il relate les assassinats commis et maquillés en accidents et cite le cas d’Abderrahmane el Alaoui et de Dlimi, « une unité spécialisée dans les assassinats existe et elle a été entrainée à Quantico, en Virginie », rapporte Aissou. Le clou de l’interview est fatalement le trafic de drogue et de cocaïne. Selon l’ancien officier des FAR, « le général Bennani avait un pacte avec les cartels colombiens de cocaïne afin d’ouvrir une nouvelle « route » pour ce narcotrafic colombien via les ports du Sahara occidental en direction du nord du Maroc pour être réexpédié vers le marché européen ». Le palais qui serait « derrière tous les trafics de drogues » supervise, via la tante du roi Mohamed VI, Fatima Zohra, décédée depuis et qui jouait en parfaite « parraine » à l’intermédiaire entre les trafiquants de drogue marocains, à l’image de Hmidou Dib et bien d’autres trafiquants de drogue marocains qui avaient « carte blanche » du Makhzen. Dépité, Aissou dira avec un haut le cœur que « l’armée marocaine est une mascarade, notamment les unités de la région Sud où le trafic de drogue est monnaie courante ». « Pour s’enrôler dans l’armée au grade de djoundi, il te faut payer dix milles dirhams, pour entrer dans la gendarmerie, il te faut payer 20 ou 30 mille dirhams », déplora-t-il. « Le Makhzen a, en termes de guerre de 4e génération, décidé de noyer les pays « ennemis » dont l’Algérie, sous des tonnes de drogues ! Cela fait partie du plan », regrette-t-il.

Azzedine Belferag

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